Les marchés européens affichent à la mi-séance des gains confortables : l'ensemble des valeurs de l'indice CAC 40 sont en hausse à Paris. La tendance est soutenue par de nombreux résultats d'entreprise meilleurs que prévu en Europe comme aux Etats-Unis. Peugeot et L'Oréal sont notamment à l'honneur après avoir publié des chiffres meilleurs que prévu. Hors CAC 40, Bic est également très bien orienté. Peu avant 12h30, les indices CAC 40 et Eurotop 100 avancent respectivement de 2,05% à 3 988,71 points et de 1,51% à 2 346,12 points.
Le titre Heineken recule de 0,79% à 39,89 euros aujourd'hui après la publication de ses résultats trimestriels. Il s'agit de l'unique baisse de l'indice néerlandais AEX aujourd'hui. Le bénéfice net est tombé à 151 millions d'euros sur les trois premiers mois de l'année contre 218 millions sur la même période en 2010. Le chiffre d'affaires du brasseur néerlandais a en revanche progressé de 22% à 3,59 milliards d'euros, cette forte hausse s'expliquant notamment par l'acquisition du mexicain FEMSA, qui a contribué aux ventes à hauteur de 518 millions d'euros.
Bic a rallumé la flamme. Le titre, atone depuis le début de l'année (+0,42%), bondit de 6,54% à 64,15 euros après des résultats trimestriels bien supérieurs aux attentes. Le leader mondial des briquets, stylos et rasoirs jetables, a bénéficié du dynamisme de la demande sur les marchés émergents (Asie, Afrique et Amérique Latine) mais également de l'intérêt des consommateurs des pays développés pour ses produits au rapport qualité/prix éprouvé.
La situation se complique encore pour Nicox, contraint de retirer le dossier de demande d'Autorisation de Mise sur le Marché (AMM) de son anti-inflammatoire Naproxcinod en Europe. A la Bourse de Paris, l'action chute de 18,05% à 1,87 euro après avoir touché en début de séance 1,51 euro, son nouveau plancher historique. Le titre a déjà perdu 62% en 2010 après le rejet de ce même candidat-médicament par la FDA aux Etats-Unis.
Les chiffres macroéconomiques
Aujourd'hui aux Etats-Unis, les investisseurs attendent les ventes de logements anciens pour mars à 16 heures et les statistiques pétrolières hebdomadaires à 16h30.
A la mi-séance, l'euro cote 1,4488 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses).
Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement.