La Bourse de Paris creusait ses pertes lundi en fin de matinée (-1,44%), pénalisée par le secteur bancaire qui souffre à la fois d'une mesure de resserrement monétaire en Chine et des spéculations persistantes sur une restructuration de la dette grecque.
A 13H02 (11H02 GMT), le CAC 40 reculait de 1,44% à 3.917,44 points, dans un volume d'échanges modeste de 1,306 milliard d'euros.
Les investisseurs optaient pour la prudence avant les résultats trimestriels de la banque américaine Citigroup, prévus avant l'ouverture de Wall Street.
Par ailleurs, "une restructuration de la dette grecque serait catastrophique tant pour l'euro que pour les marchés actions et obligataire", a souligné Yann Azuelos, gérant d'actions chez Meeschaert gestion privée.
Cette éventualité pesait sur les valeurs financières qui signaient les plus mauvaises performances de la cote. Axa reculait de 3,98% à 14,72 euros, Crédit Agricole de 2,98% à 10,92 euros et Société Générale de 3,08% à 43,81 euros
"Le secteur bancaire (qui détient les obligations grecques, NDLR) serait en première ligne et subirait des pertes très importantes" en cas de restructuration, a rappelé M. Azuelos.
Deux autres annonces ont pesé sur le secteur. D'un côté, la décision de la banque centrale chinoise d'ordonner aux banques d'augmenter une nouvelle fois le niveau de leurs réserves de liquidités afin de réduire le crédit et de lutter contre l'inflation. De l'autre, l'abaissement par l'agence de notation financière Moody's des notes d'endettement des principales banques irlandaises.
Total, poids lourd de l'indice, perdait 1,73% à 40,93 euros, pénalisé par la dégradation par Credit Suisse à "sous-performance" contre "neutre" auparavant.
GDF Suez cédait 1,93% à 26,71 euros alors que le groupe a annoncé une réorganisation de ses services en Europe.
Arcelor-Mittal minimisait ses pertes (-0,12% à 24,13 euros). La banque américaine Goldman Sachs a intégré le titre dans sa liste des valeurs européennes préférées, selon une source de marché.
Carrefour reculait de 0,83% à 30,34 euros dans le sillage d'un abaissement de son objectif de cours par ING de 35,50 à 32 euros.