Les marchés américains sont parvenus à clôturer en territoire positif vendredi malgré les résultats décevants de Google. La tendance a été soutenue par des indices macro-économiques encourageants. La très attendue étude mensuelle de l'Université du Michigan a montré que le moral des consommateurs américains a progressé davantage que prévu au mois d'avril. L'inflation sous-jacente est par ailleurs restée contenue en mars. Les indices Dow Jones et Nasdaq ont avancé respectivement de 0,46% à 12 341,83 points et de 0,16% à 2 764,65 points.
Google (- 8,26% à 530,70 dollars) a fortement reculé de même que la SSII indienne Infosys. Les deux groupes ont dévoilé des résultats trimestriels inférieurs aux attentes. Concernant le célèbre moteur de recherche, c'est la hausse des coûts qui est mise en cause. Ses coûts opérationnels ont atteint bondi de 54% à 2,84 milliards de dollars (+54%), soit 33% des ventes, à comparer avec 1,84 milliard de dollars ou 27% des ventes, un an plus tôt. Google a recruté près de 2000 personnes ce trimestre, portant son effectif mondial à 26 316 employés.
Les chiffres économiques du jour
L'indice de l'Université du Michigan a atteint 69,6 au mois d'avril contre 67,5 en mars. Les analystes attendaient un chiffre de 68,5.
Les prix de détail ont progressé de 0,5% en mars aux Etats-Unis conformément aux attentes des analystes. Hors alimentation et énergie, ce chiffre a cr- de 0,1% en mars comme prévu.
L'indice Empire State mesurant l'activité manufacturière dans l'Etat de New York a atteint 21,7 au mois d'avril contre 17,50 en mars. Les économistes attendaient en moyenne un chiffre de 16,90 selon les données de Reuters.
Les valeurs à suivre aujourd'hui
BANK OF AMERICA
Bank of America a publié un bénéfice net de 2 milliards de bénéfices, soit 17 cents par action, au titre du premier trimestre de son exercice 2011. Un chiffre en recul de 36% par rapport à l'année précédente, où la banque new-yorkaise avait dégagé un résultat de 3,2 milliards de dollars, soit 28 cents par action. Les analystes tablaient en moyenne sur un chiffre de 27 cents par action. La banque a creusé ses pertes dans l'activité crédit immobilier, où elle a perdu 2,39 milliards de dollars sur les trois premiers mois de 2010 contre 2,07 milliards au premier trimestre 2009.
Le célèbre moteur de recherche Google a dévoilé des comptes plus mauvais que prévu au premier trimestre en raison de la hausse de ses coûts. La firme de Mountain View (Californie) a réalisé un bénéfice net de 2,30 milliards de dollars, soit 7,04 dollars par action, à comparer avec 1,96 milliard de dollars, soit 6,06 dollars par action, un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action a atteint 8,08 dollars, ce qui est inférieur au consensus Thomson Reuters de 8,10 dollars. Le chiffre d'affaires a progressé de 27% à 8,58 milliards de dollars.
MATTEL
Mattel a publié au titre du premier trimestre de son exercice 2011 un bénéfice net de 16,6 millions de dollars, soit 5 cents par action. Ce chiffre se compare à un bénéfice de 24,8 millions, soit 7 cents par action, sur la même période l'an dernier. Les bénéfices du fabricant des poupées Barbie ont donc reculé de 33% sur la période. Les analystes interrogés par Reuters attendaient en moyenne un bénéfice stable à 5 cents par action. Le groupe a souffert d'une augmentation de ses coûts malgré la progression des ventes.
MERCK & CO
Merck & Co a réaffirmé ses objectifs 2011 d'un bénéfice par action compris entre 3,64 et 3,76 dollars pour des ventes en progression de 0% à 5% par rapport aux 46 milliards de dollars enregistrés en 2010. Le consensus est de 3,69 dollars. Le groupe a réglé aujourd'hui son différend avec Johnson & Johnson à propos des droits de distribution du Remicade et du Simponi qui traitent des maladies inflammatoires chroniques comme la polyarthrite rhumatoîde.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.
Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index) : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Université du Michigan : Le centre de recherche sur les sondages de l'Université du Michigan publie, le deuxième vendredi de chaque mois (à 16h00, heure de Paris), son indice de la confiance des ménages (consumer sentiment index). L'indice s'appuie sur un sondage administré à un échantillon dont la taille à été ramenée à 500 personnes. Les cinq questions qui permettent de mesurer le niveau de l'indice concernent la position financière actuelle des sondés et leurs anticipations à un an, leur appréciation du climat des affaires actuel et leurs anticipations à cinq ans, ainsi qu'une question sur l'opportunité d'acheter des biens durables.