Les futures sur indice américains prédisent une ouverture en baisse des marchés actions américains. Les investisseurs devraient privilégier la prudence à l'approche d'une semaine riche en résultats d'entreprises. Le regain de craintes sur la dette bancaire européenne devrait par ailleurs peser sur les indices. Côté macro-économie, les analystes devront se contenter de l'indice NAHB à 16h. Une demi-heure avant la cloche, les futures sur indices Nasdaq 100 et S&P 500 reculent respectivement de 0,62% à 1 310,50 points et de 0,57% à 2 296,50 points.
Hier à Wall Street
Les marchés américains sont parvenus à clôturer en territoire positif vendredi malgré les résultats décevants de Google. La tendance a été soutenue par des indices macro-économiques encourageants. La très attendue étude mensuelle de l'Université du Michigan a montré que le moral des consommateurs américains a progressé davantage que prévu au mois d'avril. L'inflation sous-jacente est par ailleurs restée contenue en mars. Les indices Dow Jones et Nasdaq ont avancé respectivement de 0,46% à 12 341,83 points et de 0,16% à 2 764,65 points.
Les chiffres macroéconomiques
16h00
Indice immobilier NAHB pour avril / ETATS-UNIS
Les valeurs à suivre
CITIGROUP
Citigroup a réalisé au premier trimestre 2011 un bénéfice net de 3 milliards de dollars, contre 1,3 milliard au quatrième trimestre 2010. Le bénéfice net est ressorti à 10 cents tandis que le produit net bancaire a reculé 22% à 19,7 milliards de dollars. Les analystes interrogés par Reuters tablaient sur un bénéfice par action de 9 cents et un PNB de 20,55 milliards de dollars.
ELI LILLY
Eli Lilly a réalisé au premier trimestre 2011 des résultats supérieurs aux attentes. Le groupe pharmaceutique américain a réalisé au premier trimestre 2011 un bénéfice net de 1,06 milliard de dollars, soit 95 cents par action, contre 1,25 milliard, ou 1,13 dollar par action l'année précédente. Hors éléments exceptionnels, le BPA ressort à 1,24 dollar contre un consensus de 1,17 dollar. Le chiffre d'affaires s'est établi à 5,84 milliards, en hausse de 6%, contre un consensus de 5,7 milliards.
HALLIBURTON
Halliburton a plus que doublé ses bénéfices au premier trimestre 2011 à la faveur de la reprise de l'activité aux Etats-Unis. La société de services pétroliers a réalisé un bénéfice net de 511 millions de dollars, ou 56 cents par action, contre 206 millions, ou 23 cents par action un an plus tôt. Le chiffre d'affaires a bondi de 40% à 5,28 milliards de dollars. Ajusté des charges liées aux sanctions internationales pour ses activités en Libye (46 millions de dollars), le bénéfice ressort à 61 cents par action.
JOHNSON & JOHNSON
Le groupe américano-suisse Synthes a confirmé les informations de presse selon lesquelles il discutait avec le géant américain Johnson & Johnson un éventuel rachat. Synthes est un groupe de matériel médical spécialisé dans les implants et les biomatériaux osseux. Selon la formule d'usage, la société suisse a souligné qu'il n'existait aucune assurance sur l'issue des négociations. Le Wall Street Journal estime que Johnson & Johnson pourrait mettre 20 milliards de dollars sur la table, soit une prime de 8% par rapport au cours de vendredi.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Université du Michigan : Le centre de recherche sur les sondages de l'Université du Michigan publie, le deuxième vendredi de chaque mois (à 16h00, heure de Paris), son indice de la confiance des ménages (consumer sentiment index). L'indice s'appuie sur un sondage administré à un échantillon dont la taille à été ramenée à 500 personnes. Les cinq questions qui permettent de mesurer le niveau de l'indice concernent la position financière actuelle des sondés et leurs anticipations à un an, leur appréciation du climat des affaires actuel et leurs anticipations à cinq ans, ainsi qu'une question sur l'opportunité d'acheter des biens durables.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index) : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois.
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.