La Bourse de Paris devrait ouvrir en hausse lundi dans l'espoir d'une résolution de la crise nucléaire au Japon, mais devrait rester prudente en raison de la situation en Libye qui entraîne une nouvelle flambée du pétrole.
Une quarantaine de minutes avant le début de la séance, le contrat à terme sur le CAC 40 prenait 0,81%. Vendredi, il avait terminé la semaine sur un léger rebond de 0,63%. Même tendance à New York où le Dow Jones avait gagné 0,71% et le Nasdaq 0,29%.
Les tensions géopolitiques concentreront de nouveau toutes les attentions d'autant que peu d'indicateurs macroéconomiques sont attendus cette séance.
Au Japon, la situation semble s'améliorer et une catastrophe nucléaire majeure a été dans l'immédiat évitée, même si de nombreuses incertitudes demeurent. Alors que la salle de contrôle du réacteur 2 de la centrale accidentée de Fukushima pourrait fonctionner de nouveau en partie, la pluie s'est abattue sur l'archipel nippon, perturbant les opérations de secours et renforçant l'inquiétude de la population vis-à-vis des retombées radioactives.
Le séisme et le tsunami du 11 mars pourraient coûter au pays jusqu'à 4% de sa production nationale, selon la Banque mondiale.
L'évolution de la situation en Libye sera particulièrement surveillée.
La coalition internationale a assuré avoir sévèrement endommagé les défenses antiaériennes libyennes et se préparait à attaquer les lignes de ravitaillement des forces du régime de Mouammar Kadhafi. Ce dernier a annoncé un nouveau cessez-le-feu à partir de dimanche 19H00 GMT.
Face à ces tensions, le pétrole poursuivait son envolée, le baril de brent de la Mer du Nord s'échangeant à plus de 116 dollars en Asie.
D'autant que la contagion à d'autres pays de la région reste d'actualité. Au Yémen, le président Ali Abdallah Saleh a limogé son gouvernement, deux jours après un carnage qui a fait 52 morts dans la capitale Sanaa. En Syrie et au Maroc, d'importantes manifestations ont eu lieu alors qu'en Arabie saoudite le roi Abdallah a annoncé une augmentation majeure des effectifs de sécurité dans le royaume, et un nouveau train de mesures sociales pour une valeur de près de 100 milliards de dollars.
Les investisseurs suivront les chiffres des reventes de logements en février aux Etats-Unis frappés par une grave crise immobilière.
VALEURS A SUIVRE
RENAULT: Le ministre de l'Industrie Eric Besson a déclaré dimanche qu'il ne fallait pas "déstabiliser davantage" le constructeur, semblant écarter des sanctions à l'encontre de son PDG Carlos Ghosn après le scandale de la fausse affaire d'espionnage.
AREVA: la reconduction d'Anne Lauvergeon, dont le mandat expire en juin, à la tête du groupe est un scénario "envisageable", selon M. Besson.
Le ministre s'est par ailleurs dit convaincu que la France devra à l'avenir "protéger davantage" les "systèmes de secours" de ses centrales nucléaires, tandis que Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l'Ecologie et du développement durable, n'exclut pas de refuser l'allongement de la durée de vie de certaines centrales.
SANOFI-AVENTIS a obtenu le feu vert de la Commission européenne pour mettre sur le marché son anti-cancéreux Jevtana, dédié au traitement d'une forme du cancer de la prostate.
PUBLICIS s'est vu confier la gestion des achats d'espaces publicitaires de l'éditeur de logiciels Microsoft aux Etats-Unis et au Canada, budget qui était jusqu'ici confié à son concurrent Interpublic Group.
PPR a finalisé la cession de la société d'ameublement Conforama au sud-africain Steinhoff International, avec lequel il était en négociations exclusives depuis décembre.