
La Bourse de Paris, paniquée par l'aggravation de la situation au Japon, a effacé mardi son rebond de début d'année, mais est parvenue à limiter la casse, en terminant en baisse de 2,51%.
L'indice vedette a perdu 97,19 points à 3.780,85 points, après avoir lâché plus de 4% en séance. Il est désormais en repli de 0,63% depuis début 2011.
Plutôt résistants la veille, les marchés ont été pris mardi par un vent de panique, alors que la crise nucléaire s'est aggravée avec une nouvelle explosion et un incendie à la centrale de Fukushima, au Japon.
"La séance que nous venons de connaître s'est faite dans l'émotionnel. La moindre information dans un sens ou un autre a eu un impact", a souligné Arnaud de Champvallier, directeur de la gestion de Turgot AM.
Réagissant dans le sillage de la Bourse de Tokyo, qui a chuté de 10,55%, le marché parisien a connu une séance extrêmement fébrile, avec l'ensemble des valeurs du CAC 40 et la plupart des secteurs dans le rouge.
"On a assisté à une vente massive de titres. Ce qui était lundi des ventes de précaution s'est transformé en ventes de panique en milieu de journée", a indiqué Bertrand Lamielle, directeur des gestions chez B*Capital (BNP Paribas).
Dans ce contexte, les indicateurs économiques, l'état d'urgence à Bahreïn et l'entrée dans cet état de troupes en provenance d'Arabie saoudite ont été complètement occultés par les investisseurs.
Toutes les valeurs du CAC 40 ont terminé en baisse, le secteur du luxe et les banques étant particulièrement touchés: PPR a enregistré la plus forte baisse du CAC 40 (-5,29% à 100,20 euros) et Crédit Agricole a reculé de 3,61% à 11,61 euros.
Comme la veille, le secteur nucléaire a été frappé de plein fouet: le titre du groupe Areva a chuté de 8,56% à 28,80 euros.