Près de 90 pays, représentant 90% de la demande et de la production de pétrole et de gaz dans le monde, ont signé mardi à Ryad une charte visant à renforcer le dialogue entre producteurs et consommateurs pour accroître la transparence et la stabilité des marchés énergétiques.
Les membres signataires de cette charte, préparée sous l'égide du Forum international de l'Energie (IEF), s'engagent à coordonner leurs politiques et leurs efforts pour combattre la volatilité des prix énergétiques, notamment en renforçant la transparence et la fiabilité des statistiques du secteur.
"87 Etats ont déjà approuvé la charte de l'IEF, et nous sommes réunis aujourd'hui pour confirmer officiellement l'approbation de cette charte", a dit le prince Abdelaziz ben Salman ben Abdelaziz, adjoint du ministre saoudien du Pétrole Ali al-Nouaïmi, à l'ouverture d'une réunion ministérielle de l'IEF.
Bien que non contraignante, "cette charte apportera une nette amélioration au dialogue et à la coopération entre les différentes parties", tout en renforçant le rôle et l'importance du Forum, a abondé M. Nouaïmi.
L'IEF réunit régulièrement depuis 20 ans les ministres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et les pays consommateurs de l'Agence internationale de l'Energie (AIE), auxquels se sont ajoutés la Russie, la Chine, le Mexique, le Brésil, et nombre de pays en développement.
Alors que les prix du brut s'envolaient mardi au-dessus de 106 dollars le baril à Londres, la réunion de Ryad devrait cependant rester centrée sur le fonctionnement général du marché, et ne pas s'attarder sur la conjoncture actuelle ou l'impact possible de la révolte libyenne, avaient averti lundi les organisateurs du Forum.