Les marchés actions européens pourraient entamer la séance en très légère hausse, voire sur une note stable, dans le sillage des places américaines et asiatiques. La Bourse de Tokyo (+0,06% pour le Nikkei) a terminé à proximité de l'équilibre sur des prises de bénéfices après quatre jours consécutifs de hausse. Cette tendance devrait se prolonger en Europe puis à Wall Street. L'évolution hebdomadaire des indices signalent clairement que les investisseurs cherchent à reprendre leur souffle après le rally débuté en septembre. Sur le front des valeurs, Lafarge a publié des résultats en ligne.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau DayByDay note la formation d'une bougie noire avec une longue mèche basse sur le support à 4120 points, signe de la persévérance du courant acheteur. Cette consolidation est courte en amplitude mais l'indice français ne semble pas vouloir donner de signe de correction. La « lévitation » des Etats-Unis, toujours en hausse, porte le CAC 40 en direction de la résistance à 4182 points. Le bureau DayByDay reprend un avis haussier.
Les valeurs à suivre
CAPGEMINI
Capgemini a enregistré jeudi la plus forte hausse du CAC 40 après avoir rassuré les investisseurs sur ses perspectives 2011. Le directeur général du groupe de services informatiques, Paul Hermelin, avait jeté un froid début novembre en ne confirmant pas son objectif d'atteindre une rentabilité opérationnelle de 8% cette année. Aujourd'hui, le groupe a indiqué qu'il anticipait une progression de sa marge opérationnelle entre 0,5 et 1 point cette année. Elle est donc attendue entre 7,3% et 7,8%, à comparer avec un consensus de 7,5%.
EUTELSAT
Eutelsat Communications a publié un résultat net de 174,4 millions d'euros au titre du premier semestre 2010-2011. Le chiffre d'affaires du groupe a atteint 575,9 millions d'euros. L'opérateur de satellites a par ailleurs confirmé l'ensemble de ses objectifs pour cette année ainsi qu'à l'HORIZON 2012-2013. Sur l'exercice 2010-2011, clos fin juin, le groupe vise un chiffre d'affaires de plus de 1,120 milliard d'euros et un Ebitda supérieur à 875 millions d'euros.
LAFARGE
Lafarge a réalisé en 2010 un résultat net, part du groupe en hausse de 12% à 827 millions d'euros. Le résultat opérationnel courant s'est replié de 1% à 2,4 milliards pour un chiffre d'affaires en hausse de 2% à 16,2 milliards d'euros. Les analystes interrogés par Reuters tablaient en moyenne sur un résultat net de 849 millions, un résultat opérationnel courant de 2,4 milliards et un chiffre d'affaires de 16,1 milliards. Le premier cimentier mondial anticipe pour 2011 une croissance des volumes de ciment comprise entre 3% et 6%, contre de -1% à +3% attendu en 2010.
SALVEPAR
Salvepar a publié un chiffre d'affaires de 3,955 millions d'euros au titre de son exercice fiscal 2010 contre 4,583 millions en 2009. Sur le seul quatrième trimestre, l'activité ressort toutefois en hausse à 313 000 euros alors que la société avait dégagé un chiffre de 264 000 euros sur la même période en 2009. La société a dit rester attentive à l'évolution de son portefeuille, et étudie plusieurs opportunités d'investissement dont une devrait se concrétiser prochainement. Salvepar est une holding financière détenue majoritairement par la Société Générale.
Les chiffres macroéconomiques
Les investisseurs se contenteront de l'indice du climat des affaires et enquête de conjoncture dans l'industrie et les services pour février de la France à 8h45.
A 8h20, l'euro cote 1,3595 dollar.
Hier à Paris
Les marchés actions ont marqué une pause aujourd'hui suite à la publication d'indicateurs économiques mitigés aux Etats-Unis. La progression supérieure aux attentes des prix la consommation aux Etats-Unis en janvier a pesé sur la tendance pendant la majeure partie de la journée, de même que la hausse moins forte que prévu de l'indice des indicateurs avancés du Conference Board au mois de janvier à 0,1%. Le CAC 40 a progressé de 0,03% à 4 152,31 points tandis que l'Eurotop 100 a terminé à l'équilibre à 2 470,46 points.
Hier à Wall Street
Les marchés américains ont confirmé leur tendance haussière jeudi à Wall Street après la publication d'une salve d'indicateurs économiques mitigés. Les prix à la consommation ont augmenté plus que prévu tandis que l'indice des indicateurs avancés du Conference Board a connu une hausse moins forte qu'attendu. En revanche, l'indice Philly Fed est ressorti supérieur aux attentes au mois de janvier. Les indices Dow Jones et Nasdaq ont progressé respectivement de 0,24% à 12 318,14 points et de 0,21% à 2 831,58 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
Ventes au détail : Ces chiffres sont très suivis par les économistes car les ventes au détail constituent une part importante de la consommation des ménages. Aux Etats-Unis, elles représentent ainsi le tiers de la consommation qui est la principale composante du PIB. Ils permettent également de valider ou relativiser les indications de l'indice de confiance des ménages du Conference Board.
Outre Atlantique ce rapport est publié par le département américain du commerce qui donne une estimation du total des ventes au détail (y compris celles des produits alimentaires) réalisées sur un mois, d'après un échantillon de 5000 établissements détaillants.
chapitres 11 et 7 (loi sur les : Le "Chapter 11" fait référence à la loi sur les faillites du code du commerce aux Etats-Unis. Lorsqu'une société se déclare incapable d'honorer ses dettes, elle peut demander à être placée sous protection de cette loi, qui lui offre, sans annuler ses dettes, un répit afin de mener à bien sa réorganisation et de restructurer son endettement. L'entreprise continue son activité et, sous la supervision d'un comité représentant les intérêts des créditeurs et des actionnaires, propose un plan de sauvetage qui doit être validé devant un tribunal. A noter que le chapitre 7 fait référence à la liquidation judiciaire pure et simple.
indice zew : L'indice ZEW, qui porte le nom du centre allemand pour la recherche sur l'économie européenne, mesure les anticipations des analystes et des investisseurs institutionnels quant à l'évolution de l'économie allemande. C'est un indicateur avancé de la confiance des investisseurs européens.