Les marchés européens évoluent en légère baisse, handicapés par l'annonce d'une nouvelle hausse de 50 points de base du ratio des réserves obligatoires des banques chinoises. Selon Reuters, il s'agit de la huitième depuis 2010. La Chine souhaite ainsi limiter les pressions inflationnistes. En France, Lafarge échappe à la baisse grâce à la présentation d'un ambitieux plan de réduction de sa dette. Vers 12h30, l'indice CAC 40 perd 0,24% à 4142,51 points tandis que le FTSE Eurotop 100 recule de 0,07% à 2468,69 points.
En Europe, TomTom chute de 9,33% à 6,62 euros, enregistrant ainsi les pertes les plus lourdes au sein de l'indice néerlandais de référence, l'AEX. Le spécialiste des outils d'aide à la navigation a dévoilé des perspectives 2011 décevantes, prévoyant une stagnation de son chiffre d'affaires et de son bénéfice par action. Cheuvreux, qui a dégradé son opinion de Surperformance à Sous-performance, anticipait par exemple des ventes en hausse de 5% et un bénéfice par action en croissance de 20%.
En France, en annonçant un traitement de choc visant à réduire son endettement massif (14 milliards d'euros au 31 décembre 2010), Lafarge a heureusement surpris des investisseurs qui n'attendaient pas un régime si ambitieux. L'action du premier cimentier du monde bondit de 4,23% à 47,93 euros, occupant ainsi la première place du CAC 40. Le groupe prévoit de réduire d'au moins deux milliards d'euros sa dette en 2011 à la faveur notamment d'une division par deux de son dividende et de nouvelles cessions d'actifs.
En revanche, SES fléchit de 3,03% à 18,23 euros, affichant ainsi la plus forte baisse de l'indice SBF 120. Les investisseurs ont été déçus par les prévisions de l'opérateur de satellites. Cette année, le groupe anticipe une croissance du chiffre d'affaires récurrent d'environ 3% alors qu'elle s'était élevée à 5,1% cette année. Il anticipe ensuite une forte accélération du taux de croissance à la faveur de l'impact des nouvelles capacités lancées en 2011. SES prévoit ainsi une croissance annuelle moyenne du chiffre d'affaires située entre 4% et 5% entre 2010 et 2012.
Les chiffres macroéconomiques
L'indice du climat des affaires dans l'industrie manufacturière en France a reculé de 2 points à 106 au mois de février. Les analystes attendaient en moyenne un chiffre de 109.
A la mi-séance, l'euro cote 1,3560 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Indice ZEW : L'indice ZEW, qui porte le nom du centre allemand pour la recherche sur l'économie européenne, mesure les anticipations des analystes et des investisseurs institutionnels quant à l'évolution de l'économie allemande. C'est un indicateur avancé de la confiance des investisseurs européens.
Climat des affaires dans l'industrie (Indice de la Banque de France) : cet indicateur mensuel résume le jugement des industriels français sur la situation conjoncturelle. Plus il est élevé et plus l'appréciation des industriels est favorable. Sa moyenne de long terme est de 100.
L'institution financière interroge les industriels sur l'évolution de la production par rapport au mois précédent, la production pour les prochains mois, l'évolution des commandes par rapport au mois précédent, le niveau du carnet de commandes, le niveau des stocks de produits finis, le taux d'utilisation des capacités de production et l'évolution des effectifs.