Les marchés européens ont accru leurs gains tout au long de la matinée, ce qui permet à l'indice CAC 40 de repasser au-dessus des 4000 points. Les dernières statistiques concernant la conjoncture européenne, aussi bien le moral des industriels français que le climat des affaires en Allemagne, sont rassurantes. Les valeurs liées aux matières premières (ArcelorMittal) et les financières (Crédit Agricole) sont bien orientées. Vers 12h10, l'indice CAC 40 gagne 1,18% à 4011,45 points et le FTSE Eurotop 100 0,78% à 2392,31 points.
A Francfort, ThyssenKrupp progresse désormais de 0,70% à 30,75 euros après avoir débuté la séance en baisse. Les investisseurs semblent finalement bien accueillir les perspectives encourageantes dévoilées ce matin par le numéro un allemand de la sidérurgie. A quelques heures de son assemblée générale annuelle, ThyssenKrupp a annoncé que son bénéfice opérationnel sur le premier trimestre de son exercice 2010/11 serait similaire à celui dégagé un an auparavant, soit 277 millions d'euros, malgré des problèmes aux Etats-Unis et au Brésil.
A Paris, le titre Kaufman & Broad se replie de 3,30% à 24,50 euros aujourd'hui dans un marché parisien haussier. Le constructeur de logements a publié ce matin ses résultats annuels, qui font état d'un retour aux bénéfices sur l'exercice 2010. Le groupe a par ailleurs annoncé une réduction de sa dette financière. Certains analystes jugent toutefois les perspectives conservatrices du groupe trop prudentes. Kaufman & Broad a publié un résultat net de 18,1 millions d'euros au titre de son exercice 2010, contre une perte de 29,8 millions d'euros pour l'exercice précédent.
En revanche, CFAO (+5,42% à 29,275 euros) affiche l'une des plus fortes hausses de l'indice SBF 120, porté par le relèvement de la recommandation d'UBS de Conserver à Acheter. L'objectif de cours est passé de 33 euros à 35 euros sur la valeur. Le bureau d'études souligne qu'il s'agit de l'un des rares actifs qui permet de bénéficier de la croissance de l'Afrique. Il explique que 74% de ses ventes 9 mois ont été réalisées sur ce continent dont la croissance en 2011, supérieure à 5% selon le Fonds monétaire international, devrait être supérieure à celle de l'Amérique latine et de l'Europe de l'Est grâce au redressement des cours des matières premières et des investissements.
Les chiffres macroéconomiques
Selon les chefs d'entreprise interrogés en janvier 2011 par l'Insee, la conjoncture industrielle s'est nettement améliorée : l'indicateur synthétique du climat des affaires se redresse de six points à 108. Le consensus Reuters était de 104. Cet indicateur se situe désormais huit points au-dessus de sa moyenne de longue période.
L'indice IFO du climat des affaires en Allemagne a progressé à 110,3 en janvier après 109,8 en décembre. Les économistes interrogés par Reuters anticipaient en moyenne un indice à 109,9. Il s'agit de son niveau le plus élevé depuis la réunification du pays en 1990.
Vers 12h00, l'euro cote 1,3526 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.