Les marchés européens ont affiché une nette progression aujourd'hui à la faveur de statistiques économiques meilleures que prévu sur le front de la conjoncture industrielle en Europe. Dans l'après-midi, la tendance s'est encore améliorée avec la publication de résultats meilleurs que prévu pour de grandes sociétés américaines comme General Electric ou encore Schlumberger. Le CAC 40 a progressé de 1,33% à 4 017,45 points, totalisant une hausse hebdomadaire de 0,86%. De son côté, l'Eurotop 100 a gagné 0,90% à 2 395,15 points sur la séance.
A Francfort, ThyssenKrupp s'est replié de 0,56% à 29,9 euros malgré les perspectives encourageantes dévoilées ce matin par le numéro un allemand de la sidérurgie. A quelques heures de son assemblée générale annuelle, ThyssenKrupp a annoncé que son bénéfice opérationnel sur le premier trimestre de son exercice 2010/11 serait similaire à celui dégagé un an auparavant, soit 277 millions d'euros, malgré des problèmes aux Etats-Unis et au Brésil.
A Paris, le titre Kaufman & Broad s'est replié de 2,27% à 23,70 euros aujourd'hui dans un marché parisien haussier. Le constructeur de logements a publié ce matin ses résultats annuels, qui font état d'un retour aux bénéfices sur l'exercice 2010. Le groupe a par ailleurs annoncé une réduction de sa dette financière. Certains analystes jugent toutefois les perspectives conservatrices du groupe trop prudentes. Kaufman & Broad a publié un résultat net de 18,1 millions d'euros au titre de son exercice 2010, contre une perte de 29,8 millions d'euros pour l'exercice précédent.
En revanche, CFAO (+7,13% à 29,75 euros) a affiché la plus forte hausse de l'indice SBF 120, porté par le relèvement de la recommandation d'UBS de Conserver à Acheter. L'objectif de cours est passé de 33 euros à 35 euros sur la valeur. Le bureau d'études souligne qu'il s'agit de l'un des rares actifs qui permet de bénéficier de la croissance de l'Afrique. Il explique que 74% de ses ventes 9 mois ont été réalisées sur ce continent dont la croissance en 2011, supérieure à 5% selon le Fonds monétaire international, devrait être supérieure à celle de l'Amérique latine et de l'Europe de l'Est grâce au redressement des cours des matières premières et des investissements.
Les chiffres macroéconomiques
Selon les chefs d'entreprise interrogés en janvier 2011 par l'Insee, la conjoncture industrielle s'est nettement améliorée : l'indicateur synthétique du climat des affaires se redresse de six points à 108. Le consensus Reuters était de 104. Cet indicateur se situe désormais huit points au-dessus de sa moyenne de longue période.
L'indice IFO du climat des affaires en Allemagne a progressé à 110,3 en janvier après 109,8 en décembre. Les économistes interrogés par Reuters anticipaient en moyenne un indice à 109,9. Il s'agit de son niveau le plus élevé depuis la réunification du pays en 1990.
A la clôture, l'euro cote 1,3576 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.