Les marchés actions européens ont terminé en ordre dispersé. Les indicateurs économiques encourageants aux Etats-Unis et les bons résultats de Morgan Stanley n'ont pas contrebalancé le regain de crainte concernant une très probable poursuite de la politique de resserrement monétaire en Chine, Pékin ayant annoncé un bond de 10,2% de son PIB en 2010. A Paris, Alstom a brillamment échappé à la baisse grâce à des perspectives encourageantes. A contrario, Accor a flanché sous des prises de bénéfices. Le CAC 40 a cédé 0,30% à 3964,84 points tandis que l'Eurostoxx 50 a gagné 0,25% à 2930,97 points.
Sony Ericsson a renoué avec les bénéfices en 2010, mais a dévoilé des résultats décevants pour le quatrième trimestre. Sur cette période, la coentreprise entre Ericsson et Sony dans les téléphones portables a enregistré un bénéfice imposable de 35 millions d'euros, à comparer avec une perte de 190 millions d'euros, un an plus tôt à la même époque. Les analystes interrogés par Reuters attendaient cependant mieux : 79,7 millions d'euros. Les ventes ont reculé de 12,7% à 1,53 milliard d'euros. Le consensus était de 1,82 milliard d'euros. Ericsson a cédé 0,07% à 76,40 couronnes suédoises.
Le titre Accor a connu aujourd'hui la plus forte baisse du CAC 40 avec un recul de 6,22% à 32,515 euros. La valeur a fait l'objet de prises de bénéfices à l'occasion de la publication de son chiffre d'affaires annuel, malgré le relèvement des objectifs du groupe hôtelier. Accor a publié mercredi soir un chiffre d'affaires 2010 de 5,963 milliards d'euros, en hausse de 7,4% (à données comparables) en ligne avec les attentes du marché. Cette hausse des ventes traduit la reprise du cycle hôtelier sur l'année, estime Accor dans un communiqué.
En hausse de 3,93% à 41,425 euros, Alstom a signé la plus forte hausse du CAC 40, soutenu par la publication d'indicateurs d'activité encourageants. Après un premier semestre marqué par l'attentisme de ses clients, le spécialiste des infrastructures d'énergie et de transport a enregistré au troisième trimestre de son exercice 2010/11 son meilleur niveau de commandes à périmètre comparable depuis le premier trimestre de l'exercice 2009/10.
Les chiffres macroéconomiques
Aux Etats-Unis, les inscriptions hebdomadaires au chômage se sont établies à 404 000 lors de la semaine du 15 janvier contre un consensus de 420 000. La semaine précédente, elles étaient ressorties à 441 000 (chiffre révisé de 445 000).
Les reventes de logements ont atteint 5,28 millions au mois de décembre aux Etats-Unis en rythme annualisé, en hausse de 12,3%. Les analystes attendaient un chiffre de 4,85 millions.
L'indice de la Fed de Philadalphie a reculé à 19,3 au mois de janvier contre 20,8 en décembre. Les analystes attendaient un chiffre de 20.
Enfin, l'indice des indicateurs avancés du Conference Board de décembre a progressé de 1% contre +0,6% prévu.
A 17H35, l'euro cote 1,3424 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses).
Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement.