Après un début de journée fluctuant autour du point d'équilibre, les marchés actions mondiaux se sont nettement repliés après l'ouverture de Wall Street. Les investisseurs ont été déçus par la présentation des résultats de Goldman Sachs. En France, Seb a enregistré la plus forte baisse des valeurs composant l'indice sbf 120 après la publication de son chiffre d'affaires du quatrième trimestre. Les indices CAC 40 et Eurotop 100 ont reculé respectivement de 0,90% à 3 976,71 points et de 1,22% à 2 396,69 points.
Pearson (+ 4,65 % à 1062,89 pence) a affiché la plus forte hausse de l'indice ftse 100 après avoir relevé ses prévisions annuelles. Le groupe d'édition anticipe désormais un bénéfice par action, hors éléments exceptionnels, de 76 pence, en hausse de 16% par rapport aux 65,4 pence de 2009. Pearson ciblait auparavant un bénéfice par action d'environ 72 pence. Le résultat opérationnel au titre des activités poursuivies devrait atteindre 850 millions de livres sterling, en progression de 20%. Le groupe britannique avait déjà relevé ses objectifs annuels en juillet et en octobre.
A Paris, Eiffage a bondi de 4,54% à 36,61 euros, soutenu par son triomphe breton. Le groupe de construction a décroché le contrat de partenariat public-privé (PPP) de la ligne à grande vitesse Renne-Le Mans. Il était en concurrence avec Bouygues (-1,89% à 34,01 euros) et Vinci (+0,29% à 41,835 euros). Ce projet, estimé à 3,4 milliards d'euros, prolonge la ligne existante entre Paris et Le Mans, pour mettre Rennes à moins d'une heure trente de Paris. Eiffage prend sa revanche sur Vinci qui avait remporté le premier PPP du ferroviaire, Sud Europe Atlantique (SEA), reliant Tours à Bordeaux.
Edenred (-2,90% à 18,11 euros) a publié un chiffre d'affaires de 965 millions d'euros au titre de son exercice 2010, en hausse de 3,9% à périmètre et taux de change constants, et de 7% à données publiées. Le volume d'émission des titres prépayés a enregistré une croissance organique de 10% à 13,875 millions d'euros sur l'ensemble de l'année. Cette croissance a été soutenue notamment par l'Amérique latine, où la hausse s'est élevée à 19,6% contre 4,2% pour l'Europe hors France. Dans l'Hexagone, le volume d'émission a reculé de 0,2%.
Les chiffres macroéconomiques
Le déficit de la balance des comptes courants en zone euro a atteint 11,2 milliards d'euros au mois de novembre selon les données provisoires publiées par la BCE (Banque centrale européenne). En octobre, le déficit s'établissait à 9,6 milliards d'euros.
Les mises en chantier aux Etats-Unis se sont repliées au mois de décembre à 529 000 contre 553 000 en novembre (chiffre révisé de 555 000). Les analystes attendaient un chiffre de 550 000. 635 000 permis de construire ont été attribués en décembre, à comparer avec 544 000 en novembre (chiffre révisé de 530 000) et un consensus de 555 000.
A la clôture l'euro cote 1,3492 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses).
Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement.