La Bourse de Paris a terminé quasi stable vendredi, le CAC 40 ayant grappillé 0,09% à 3.750,55 points, après une séance mouvementée, alors que des indicateurs meilleurs que prévu aux Etats-Unis lui ont permis de surmonter la déception des chiffres de l'emploi américain.
L'indice vedette a gagné 3,51 points à 3.750,55 points dans un volume d'échanges de près de 3,5 milliards d'euros.
Sur les autres places européennes, Londres a perdu 0,39% et Francfort 0,14%. De son côté, l'Eurostoxx 50 a gagné 0,04%.
En petite hausse toute la matinée, le CAC 40 a soudainement perdu 40 points alors que le chiffre de créations d'emplois aux Etats-Unis a ralenti, contre toute attente.
Les deux composantes de la statistique américaine pour le mois de novembre sont en effet mauvaises: d'une part l'économie américaine n'a créé que 39.000 emplois, soit plus de quatre fois moins que le mois précédent et beaucoup moins qu'espéré et d'autre part le taux de chômage est remonté à 9,8%, son plus haut niveau depuis avril.
Toutefois, le CAC 40 est parvenu a regagné une partie du terrain perdu après cette statistique grâce à la publication d'un indice ISM d'activité dans les services qui a progressé plus que prévu en novembre pour atteindre son plus haut niveau depuis mai. Par ailleurs, les commandes industrielles ont reculé moins que prévu en octobre dans le pays.
"Le marché a été pris par surprise par les mauvais chiffres de l'emploi américain, mais est parvenu à surmonter cette déception grâce aux indicateurs qui ont suivi. De plus, les investisseurs se sont habitués à une croissance sans emploi et donc relativisent davantage le chiffre de l'emploi", indique Yann Azuelos, gérant d'actions chez Meeschaert Gestion Privée.
Du côté des valeurs, Carrefour a enregistré la plus forte baisse du CAC 40 (-2,14% à 33,10 euros). L'agence de notation Moody's a annoncé qu'elle envisageait d'abaisser la note du groupe, qui a revu à la baisse son objectif de résultats annuels.
Autre valeur en net recul: Pernod Ricard (-2,08% à 64,85 euros) qui a subi des prises de bénéfices après une progression de plus de 4% la veille.
A l'opposé, STMicroelectronics s'est envolé de 7,07% à 7,46 euros, ayant bénéficié d'un relèvement de recommandation de "neutre" à "surpondéré" de la part d'Exane BNP Paribas.
Dans son sillage, les valeurs technologiques ont progressé: Alcatel-Lucent (+2,54% à 2,22 euros) et Capgemini (+2,19% à 33,52 euros).
Les banques, qui ont fortement souffert lorsque la crise de la dette était à son paroxysme, ont poursuivi leur redressement alors que les inquiétudes refluent, à l'image de BNP Paribas (+1,70% à 48,84 euros), Société Générale (+0,75% à 39,30 euros) et Crédit Agricole (0,64% à 10,18 euros).
Après avoir fortement progressé lors des dernières séances, Hermès (-9,33% à 150,55 euros) a accusé la plus forte baisse du SBF 120, alors que les actionnaires familiaux se sont réunis ce vendredi pour examiner les moyens de riposter à l'entrée surprise de LVMH à son capital.