La Bourse de Paris a fini jeudi en hausse de 0,34% malgré les craintes persistantes sur l'Irlande, au terme d'une séance calme en raison de la fermeture de Wall Street pour les fêtes de Thanksgiving.
L'indice CAC 40 a gagné 12,81 points à 3.760,42 points dans un volume d'échanges mince, de 2,232 milliards d'euros.
Les autres grandes places européennes ont terminé dans le vert: Francfort a gagné 0,82% et Londres 0,74%. L'Eurostoxx 50 a progressé de 0,25%.
Après avoir rebondi mercredi, le marché parisien a poursuivi sa progression jeudi, profitant de bons indicateurs publiés la veille, comme l'indice de confiance du consommateur mesuré par l'université du Michigan.
Mais la séance a manqué d'orientation franche, en l'absence d'indicateur macroéconomique et alors que Wall Street était fermé, ce qui a incité certains investisseurs à rester en dehors du marché.
"Les volumes sont assez faibles en raison de Thanksgiving, mais le problème irlandais n'est pas occulté", a indiqué Aurélien Hotton, conseiller boursier chez SwissLife Gestion Privée, alors que les dirigeants européens se sont employés à rassurer les investisseurs.
Le président de la banque centrale allemande, Axel Weber, a d'abord indiqué mercredi soir que le fonds de sauvetage européen de 750 milliards d'euros, destiné aux pays les plus fragiles de la zone euro, devrait être suffisant.
Puis, ce fut au tour de la chancelière allemande Angela Merkel jeudi de rassurer en déclarant avoir "plus confiance" en la stabilité de la zone euro qu'au printemps (au plus fort de la crise grecque, ndlr).
Ces déclarations ont démontré la volonté politique d'apaiser les marchés même si la situation s'est aggravée sur les obligations irlandaises qui ont vu jeudi leur taux grimper au-dessus de 9%, une première depuis l'entrée du pays dans la zone euro. Du côté de l'euro, l'heure a en revanche été à la stabilisation, avec une monnaie unique autour de 1,3374 dollar à 17H00 GMT.
Les valeurs bancaires ont encore reculé mais dans des proportions moindres que récemment: Crédit Agricole a lâché 0,34% à 10,16 euros, BNP Paribas 0,20% à 49,82 euros et Société Générale 0,06% à 38,77 euros. En revanche, Natixis a bondi de 3,68% à 3,71 euros.
Les valeurs liées au luxe ont été bien orientées comme PPR (+3,79% à 124,60 euros, la plus forte progression du CAC 40) et LVMH (+1,59% à 120,85 euros). Elles ont également profité de leur statut de valeurs exportatrices.
ArcelorMittal a gagné 2,78% à 24,39 euros, profitant de la fermeté du dollar, comme les autres valeurs liées aux matières premières.
EDF a avancé de 0,81% à 32,82 euros, après l'adoption mercredi soir du projet de loi sur la nouvelle organisation du marché de l'électricité (Nome).
Hors CAC 40, Areva a bondi de 2,84% à 334,25 euros alors que le groupe pourrait envisager de s'introduire en Bourse pour lever des fonds si l'augmentation de son capital en cours de négociation n'aboutissait pas, selon Les Echos.
Dassault Systèmes a reculé de 1,36% à 52,86 euros, après avoir été informé de la décision prise par Daimler d'adopter la solution CAO de Siemens, comme standard mondial pour le développement de ses véhicules.
Interrogé par l'AFP, le groupe français s'est dit dans l'incapacité de chiffrer pour l'heure l'impact de cette décision.