La Bourse de Paris évoluait sans grande direction jeudi en milieu de journée, prise en tenaille entre une situation macroéconomique plutôt satisfaisante et les inquiétudes sur une contagion de la crise irlandaise à d'autres pays fragiles de la zone euro.
A 12H15 (11H15 GMT), l'indice vedette était en recul de 5,85 points à 3.741,89 points dans un volume d'échanges modeste, à peine 900 millions d'euros.
Les indicateurs macroéconomiques publiés mercredi aux Etats-Unis ont rassuré les investisseurs leur permettant de mettre de côté leurs inquiétudes sur l'Europe. Mais le contexte reste très nerveux et à la merci de la moindre mauvaise nouvelle. La séance est toutefois relativement calme compte tenu de la fermeture de Wall Street jeudi pour la fête de Thanksgiving.
Les investisseurs restent très inquiets d'un risque de contagion de la crise irlandaise à d'autres pays fragiles de l'Europe, Portugal et Espagne en tête.
Sur le marché obligataire la situation était toujours tendue avec les taux longs espagnols au-dessus de la barre des 5% à 5,11% et ceux de l'Irlande proches de 9% à 8,66%.
Les banques faisaient partie des valeurs du CAC 40 les plus chahutées, affectées à la fois par la crise en Irlande et par la décision de la Commission européenne de recourir à de nouveaux tests de résistance courant 2011.
Société Générale perdait 1,34% à 38,28 euros, BNP Paribas 1,46% à 49,19 euros et Crédit Agricole 0,79% à 10,11 euros. Seule Natixis était en hausse (+1,48% à 3,63 euros).
Autres valeurs dans le vert: ArcelorMittal (+2,23% à 24,21 euros) et des valeurs considérées comme défensives (peu sensibles à l'évolution de la conjoncture) comme Air Liquide (+1,19% à 92,6 euros).
PPR gagnait 2% à 122,45 euros et LVMH 0,63% à 119,7 euros. Ces valeurs profitent du bon climat sur la consommation aux Etats-Unis alors que s'ouvre la saison des achats de Noël.