La Bourse de Paris a légèrement rebondi mercredi (+0,62%) après deux séances moroses, grâce à des indicateurs macroéconomiques qui ont relégué au second plan les craintes sur l'Irlande.
L'indice vedette CAC 40 a avancé de 23,19 points à 3.747,61 points dans un volume d'échanges de 3,252 milliards d'euros.
Les autres grandes places européennes ont réagi à l'avenant: Francfort a gagné 1,77% et Londres 1,36%. L'Eurostoxx 50 a progressé de 0,68%.
Après avoir perdu plus de 3% en deux séances, le marché parisien a repris des couleurs mercredi, même si ce rebond obéit autant à des considérations techniques qu'au soulagement du marché après des statistiques rassurantes.
Sur le plan macroéconomique, le baromètre Ifo, principal indice de confiance en Allemagne, a progressé en novembre et a dépassé les attentes des analystes, signe que le climat des affaires s'est encore amélioré outre-Rhin.
Avant un jour férié aux Etats-Unis (fête de Thanksgiving), une batterie d'indicateurs y était attendue: s'ils sont ressortis dans l'ensemble mitigés, certains ont réservé de bonnes surprises.
Sur le front de l'emploi, le nombre de nouveaux chômeurs inscrits en une semaine a chuté à son plus bas niveau depuis juillet 2008.
Ces chiffres d'ordinaire publiés le jeudi ont remis du baume au coeur des investisseurs, de même que la révision à la hausse de l'indice de confiance des consommateurs américains mesuré par l'université du Michigan.
Il a atteint en novembre son plus haut niveau depuis juin dernier, ce qui a rassuré alors que la consommation américaine est un élément-clé pour les marchés en fin d'année.
D'humeur positive, le marché s'est plus attardé sur ces statistiques que sur les signaux inquiétants du côté de l'immobilier avec des ventes de maisons individuelles neuves qui ont chuté en octobre, notamment.
"On corrige des exagérations mais la prudence domine car les investisseurs redoutent de faire de nouvelles découvertes", tempère Xavier de Villepion, vendeur d'actions chez Global Equities, alors que l'Irlande a dévoilé mercredi les grandes lignes de son programme d'austérité jusqu'en 2014.
Preuve de la prudence des marchés: le secteur financier, malmené ces dernières séances, n'a pas fortement rebondi mercredi.
Natixis a perdu 1,18% à 3,58 euros tandis que Crédit Agricole a avancé de 0,69% à 10,19 euros et Société Générale de 0,11% à 38,80 euros.
En revanche, les valeurs liées au dollar ont profité de la dégringolade de l'euro face au billet vert: le titre du groupe de défense et d'aéronautique EADS a ainsi bondi de 5,01% à 17,51 euros, en tête du CAC 40, et STMicroelectronics a progressé de 2,18% à 6,73 euros.
Affaibli récemment par des rumeurs d'augmentation de capital, le titre du groupe Alcatel-Lucent a regagné 4,68% à 2,16 euros. Il va finalement procéder à une émission obligataire de 500 millions d'euros sur cinq ans, selon des sources de marché.
Danone a avancé de 0,57% à 46,14 euros après avoir annoncé qu'il allait absorber l'américain YoCream International, un spécialiste du yaourt glacé, et renforcer sa présence dans les produits laitiers sur un segment à forte valeur ajoutée.
Hors CAC 40, le groupe d'électronique français Thales a progressé de 1,40% à 26,99 euros après avoir annoncé le lancement d'un plan de départs volontaires pour 1.500 personnes en 2011.
Vivalis s'est apprécié de 3,02% à 7,50 euros. La BIOTECH a annoncé que les autorités sanitaires américaines avaient donné leur accord à son partenaire GlaxoSmithKline pour le lancement d'études cliniques de phase 1 pour un vaccin anti-grippal produit à partir de sa technologie EB66.