La Bourse de Paris était en nette baisse mardi en début de matinée (-0,79%) dans un marché dominé par la situation en Irlande et par les risques d'une contagion au Portugal et à l'Espagne.
A 09H30 (08H30 GMT), l'indice vedette se repliait de 31,31 points à 3.787,58 points.
Le plan de sauvetage des banques irlandaises n'a pas rassuré les marchés, bien au contraire, il a ravivé les craintes d'une contagion à d'autres pays fragiles de la zone euro, Portugal et Espagne en tête, à l'instar de ce qui s'était passé avec la dette grecque au printemps.
Pour preuve, l'euro continuait à céder du terrain mardi matin et les obligations irlandaises restaient à des niveaux élevés.
Le fait qu'une crise politique couve à Dublin inquiète les investisseurs qui se demandent si le plan de sauvetage pourra être appliqué dans son intégralité et surtout si les conditions assorties à ce plan seront respectées sur le long terme.
Autre motif d'inquiétude: les tirs d'obus de la Corée du Nord sur une île de Corée du Sud, faisant des blessés, et la riposte armée de Séoul.
Lafarge s'inscrivait parmi les baisses les plus importantes de la cote. Le titre perdait 2,20%, pénalisé par la dégradation de la recommandation de Citigroup qui est passé à "conserver" contre "achat" auparavant, a-t-on appris de sources de marché.
Aucune valeur du CAC 40 ne résistait au mouvement de baisse. Même EDF qui a pourtant annoncé la vente de sa part dans l'américain Constellation, cédait 0,71% à 32,95 euros.
Les banques étaient en nette baisse directement affectées par la crise en Irlande: Société Générale (-2,16% à 39,77 euros), Crédit Agricole (-2,51% à 10,30 euros) et BNP Paribas (-1,88% à 51,16 euros).
Hors CAC 40, Arkema cédait 1,73% à 47,05 euros malgré les perspectives favorables annoncées par sa direction.
Même réaction à la baisse sur Zodiac (-2,59% à 48,56 euros). L'équipementier aéronautique s'est montré pourtant optimiste pour l'année 2010/11.