Les marchés actions européens évoluent en territoire positif après la décision de l'Union européenne et du FMI de fournir une aide financière de 80 à 90 milliards d'euro à l'Irlande dont les difficultés budgétaires avaient inquiété les marchés ces dernières semaines. Signe du regain de confiance des investisseurs : sur le marché des changes, ce midi, l'euro s'échange à 1,3733 dollar contre 1,3673 dollar vendredi soir. Les investisseurs restent cependant prudents dans l'attente de Wall Street. A 12h20, le CAC 40 gagne 0,19% à 3867,51 points. L'Eurotop 100 progresse de 0,14% à 2306,72 points.
A la Bourse de Zurich, Nestlé s'adjuge 0,45% à 55,80 euros. Le deuxième fabricant de produits laitiers Yoplait, à la recherche d'un repreneur partiel, a qualifié le géant suisse de "candidat idéal" pour développer la société, quelques jours après avoir rejeté l'offre du français Lactalis. Dans un entretien au journal suisse "Le Matin Dimanche", le président de Yoplait, Lucien Fa, a expliqué ses projets de développement en Inde, en Chine ou au Brésil. Il a souligné son intention de rompre "avec le modèle du passé fondé sur le système de franchise, et approcher ces marchés en participant au contrôle des opérations, avec les partenaires locaux". "Cela signifie de gros investissements, notamment pour la Chine et l'Inde, NOS priorités", a-il ajouté. Dans ce contexte, Nestlé, "en termes de profil d'entreprise, est le candidat idéal. Il a l'argent, les structures, les hommes. Il est partout et partage aussi le souci de produits bons pour la santé", a-t-il affirmé.
Nexans bondit de plus de 2% à 53,27 euros après l'annonce de la surenchère du groupe italien Prysmian sur Draka. Le directoire et le conseil de surveillance de ce dernier ont rejeté l'offre du français à 15 euros, jugeant qu'elle était insuffisante. La direction de Draka recommande en revanche l'offre de Prysmian. Dans ce cadre, la chance de Nexans de l'emporter apparait bien mince, à moins d'un relèvement susbstantiel de son offre. Mais cette hypothèse semble écartée par des investisseurs qui soulignent depuis un mois le faible intérêt stratégique d'un rapprochement entre Nexans et Dalkia.
Groupe Steria (+ 2,12% à 19,305 euros) affiche l'une des plus fortes hausses de l'indice SBF 120, soutenu par Credit Suisse qui a entamé le suivi de la valeur avec une opinion Surperformance et un objectif de cours de 25 euros. Cette initiation intervient un mois après le profit warning de la SSII. Le bureau d'études est positif sur le potentiel d'expansion de la marge de la SSII qui dispose d'une importante base offshore. Le broker rappelle ainsi que 30% des employés du groupe sont en Inde.
Les chiffres macroéconomiques
Aucun chiffre économique n'est attendu aujourd'hui.
A 12h20, l'euro cote 1,3727 dollar.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.
production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.