La Bourse de Paris a terminé jeudi en baisse, le CAC 40 ayant cédé 0,54%, alors que les inquiétudes concernant la situation financière de l'Irlande ont pesé sur l'indice et ont entraîné les bancaires dans le rouge.
L'indice parisien a reculé de 21,10 points à 3.867,35 points dans un volume d'échanges assez étoffé pour un jour férié (3,13 milliards d'euros).
Le CAC 40 a évolué toute la journée dans le rouge, perdant même plus de 1% après l'ouverture en forte baisse de Wall Street, avant de se reprendre un peu en fin d'après-midi. Le repli du secteur financier, qui représente 17% de l'indice vedette, a pesé toute la séance.
"Le marché est tout entier tourné vers la parité euro-dollar et les inquiétudes autour du cas irlandais. Cela crée des tensions particulièrement sur les banques", explique Yves Marçais, vendeur d'actions chez Global Equities.
Les craintes qui entourent l'Irlande mais aussi le Portugal ont propulsé les taux des obligations de ces pays à des niveaux historiques, ce qui pèse sur les banques qui détiennent pour certaines des titres de dette de ces Etats.
"Dès que le marché obligataire bouge fortement, les banques souffrent. On est en train de retrouver les vieux démons d'avril-mai dernier", ajoute-t-il.
Les inquiétudes qui entourent la situation financière des pays les plus fragiles de la zone euro rappellent en effet quelque peu la crise grecque du printemps dernier, qui avait provoqué par ricochet de fortes secousses sur les marchés d'actions.
Du côté des valeurs, les banques ont donc affiché parmi les plus fortes baisses du CAC 40, avec Crédit Agricole qui s'est replié de 2,36% à 11,38 euros, Société Générale de 2,11% à 41,92 euros et BNP Paribas de 1,55 à 52,67 euros.
Les valeurs technologiques ont également été à la peine, après les prévisions pessimistes de l'équipementier américain en télécoms Cisco pour la fin d'année. Alcatel-Lucent a perdu 2,77% à 2,20 euros, STMicroelectronics 3,40% à 6,33 euros.