La Bourse de New York ralentissait sa hausse lundi à la mi-journée, un peu essoufflée après un bon démarrage sur fond d'indicateurs solides, dans l'attente d'une semaine chargé en événements clés: le Dow Jones prenait 0,45% et le Nasdaq 0,10%.
Vers 16H00 GMT, le Dow Jones Industrial Average gagnait 50,29 points à 11.168,78 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 2,57 points à 2.509,98 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 de son côté avançait de 0,46% (5,46 points) à 1.188,72 points.
Wall Street avait terminé sur une note quasi inchangée vendredi après la légère accélération de la croissance américaine au troisième trimestre. Le Dow Jones avait grignoté 0,04%, le Nasdaq était resté stable et le S&P 500 avait concédé 0,04%.
"On est parti en trombe, certains des indicateurs publiés étaient bons, mais on se trouve dans une période d'attente", a expliqué Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management.
Le marché a abandonné la majeure partie des gains observés à l'ouverture après de solides chiffres sur l'activité manufacturière en Chine d'abord, puis aux Etats-Unis où l'indice ISM est remonté à 56,9% contre 54,4% le mois précédent.
D'autres indicateurs se sont toutefois révélés plus mitigés, à l'image de la progression moins forte que prévu des dépenses de consommation des ménages aux Etats-Unis en septembre, tandis que le revenu disponible reculait.
Le marché se montrait prudent avant une semaine chargée en événements "cruciaux, marquée par les élections législatives de mi-mandat et le début de la réunion de la Fed demain (mardi), et culminant avec le rapport mensuel sur l'emploi vendredi", ont rappelé les analystes de Charles Schwab.
Les indices boursiers avaient fait du surplace au cours des trois dernières séances de la semaine passée à l'approche de ces rendez-vous très attendus.
"Beaucoup d'éléments sont déjà intégrés: une victoire des Républicains, un assouplissement de la politique monétaire de la Fed. Jusqu'au résultat final, le marché n'a aucune raison de s'avancer ou de vendre de façon drastique", a estimé Mace Blicksilver.
Le raffermissement du dollar pesait également sur les valeurs sensibles à la conjoncture. En revanche, le secteur de l'énergie soutenait les indices, alors que les prix du pétrole montaient de plus de 2% à New York.
Le secteur profitait également des bons résultats du groupe de services pétroliers Baker Hughes, dont le titre gagnait 4,79% à 48,65 dollars.
En revanche l'action du rehausseur de crédit en difficulté Ambac, déjà réduite à portion congrue, s'effondrait (-39,40% à 50,09 cents). Le groupe a annoncé qu'il ne rembourserait pas des traites dues lundi, soulignant qu'il envisageait un dépôt de bilan, avec ou sans le soutien de ses créanciers.
L'assureur AIG (-0,17% à 41,94 dollars) a lui finalisé la cession de sa filiale américaine d'assurance-vie Alico à son concurrent MetLife pour 16,2 milliards de dollars, soit un prix supérieur de 700 millions à ce qui avait été annoncé lors de l'annonce de l'opération en mars.
Le fabricant informatique Apple (+1,00% à 303,87 dollars) a porté plainte contre l'équipementier de télécommunications Motorola (-1,35% à 8,05 dollars), l'accusant de violation de brevets liés à ses téléphones multifonctions.
Le groupe Microsoft (+1,39% à 27,01 dollars), qui lance lundi son nouveau système de jeu sans manette Kinect, va racheter la petite société californienne Canesta, spécialisée dans la conception de technologies permettant à une caméra de fonctionner comme un oeil humain.
Le marché obligataire progressait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans se repliait à 2,596% contre 2,612% vendredi soir, et celui du bon à 30 ans à 3,975% contre 4,000%.