Les marchés actions européens ont clôturé en légère hausse dans le sillage de l'évolution positive de Wall Street. Les investisseurs ont salué en premier lieu l'accélération de l'activité manufacturière chinoise puis des indicateurs économiques globalement favorables aux Etats-Unis. Pour autant, les marchés sont prudents dans l'attente de l'annonce des mesures d'assouplissement quantitatif de la Fed prévue mercredi soir. Le CAC 40 a clôturé en hausse de 0,20% à 3 841,11 points tandis que le Footsie 100 de Londres a progressé de 0,40% à 5 697,71 points.
Le groupe néerlandais de poste et de courrier express tnt a cédé 4,29% à 18,29 euros, pénalisé par des résultats trimestriels décevants. Au troisième trimestre, son bénéfice net part du groupe a chuté de 24,2% à 75 millions d'euros tandis que l'Ebit a reculé de 20,1% à 143 millions d'euros, contre un consensus Reuters de 169 millions rd'euros. Le chiffre d'affaires a progressé de 11,4%, à 2,77 milliards d'euros. Toutefois, le groupe dit avoir été affecté par des coûts liés à la séparation des branches postale et courrier express, prévue pour le 1er janvier.
A Paris, Belvédère a bondi de 4,91% à 23,31 euros, dopé par la présentation de perspectives plus favorables. En effet, le groupe de spiritueux a annoncé qu'il payerait bien le 10 novembre prochain la première échéance de son plan de sauvegarde, soit 40 millions d'euros, grâce à la cession de Florida Distillers pour 48 millions de dollars. La nouvelle a de quoi rassurer des investisseurs rendus inquiets fin septembre par un arrêt de la cour d'appel de Dijon confirmant la validité des créances - plus de 375 millions d'euros- pesant sur le groupe et par l'abandon du processus de cession de Marie-Brizard.
A contrario, en repli de 1,44% à 20,20 euros, Vivendi accuse la plus forte baisse du CAC 40, pénalisé par UBS. La banque suisse a abaissé son opinion sur le titre du groupe de médias d'Achat à Neutre et maintenu son objectif de cours de 20 euros. Le broker a justifié sa dégradation par une question de valorisation. En effet, le cours de l'action Vivendi a progressé de 25% depuis son plus bas de l'année (au mois de mai) et les catalyseurs à court terme ont largement joué leur rôle, explique le bureau d'études.
Les chiffres macroéconomiques
Les dépenses des ménages américains ont progressé de 0,2% en septembre après une hausse de 0,5% en août. Les analystes tablaient sur une hausse de 0,4%. Le revenu des ménages a reculé de 0,1% en septembre après une hausse de 0,4% en août. Le consensus visait au contraire une hausse de 0,2%. Enfin, l'indice de prix à la consommation, hors énergie et agriculture, est resté stable en septembre après une augmentation de 0,1% en août. Le marché tablait sur une progression de 0,1%. Sur un an, l'inflation affiche une hausse de 1,2% en septembre, au plus bas depuis les 1,1% de septembre 2001.
L'ISM manufacturier s'est établi à 56,9 en octobre après 54,4 en septembre. Les économistes misaient sur 54.
Les dépenses de construction ont progressé de 0,5% en septembre après avoir reculé de 0,2% en août. Les économistes anticipaient une baisse de 0,5%.
A 17h40, l'euro cote 1,3884 dollar.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.