Les marchés européens sont attendus en légère baisse ce matin. Les investisseurs devraient faire de prudence avant de connaître la décision de politique monétaire de la Fed qui sera rendue public, mercredi soir. Les professionnels s'interrogent sur l'ampleur des nouvelles mesures d'assouplissement quantitatif que la Banque centrale américaine devrait annoncer à cette occasion. Sur le plan économique, les investisseurs attendent l'indice des directeurs des achats (PMI) du secteur manufacturier pour la zone euro pour octobre à 10 heures.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau DayByDay note la formation d'une bougie noire, constituée d'une importante mèche basse vers le support majeur à 3800 points et d'une petite mèche haute sur la résistance à 3868 points, le tout dans un faible volume. Cette bougie ne remet pas en cause l'absence de tendance et ne donne toujours pas de signal de sortie du range 3800 / 3868 points. Le bureau d'études DayByDay conserve son avis neutre. Un biais plutôt haussier existe en raison de la tendance précédente.
Les valeurs à suivre
ALTRAN
Altran a réalisé un chiffre d'affaires de 344,9 millions d'euros au troisième trimestre, hausse de 5,5% et de 7,2% à périmètre constant. A périmètre constant et hors Arthur D.Little, activité de conseil, le chiffre d'affaires est en hausse de 11,6% en France et de 3,3% à l'international. Le spécialiste la R&D externalisée a précisé que le taux de facturation s'est élevé à 83,1%, contre 78,2%, un an plus tôt. Concernant ses perspectives, le groupe a confirmé son engagement d'améliorer « de manière significative les marges » du second semestre 2010 comparé aux marges du premier semestre 2010.
BELVEDERE
Belvédère a bondi de 4,91% à 23,31 euros, dopé par la présentation de perspectives plus favorables. En effet, le groupe de spiritueux a annoncé qu'il payerait bien le 10 novembre prochain la première échéance de son plan de sauvegarde, soit 40 millions d'euros, grâce à la cession de Florida Distillers pour 48 millions de dollars. La nouvelle a de quoi rassurer des investisseurs rendus inquiets fin septembre par un arrêt de la cour d'appel de Dijon confirmant la validité des créances - plus de 375 millions d'euros- pesant sur le groupe et par l'abandon du processus de cession de Marie-Brizard.
TECHNIP
Pénalisé jeudi dernier (-1,64% à la Bourse de Paris) par des perspectives prudentes, Technip a effacé ces pertes lundi. En hausse de 3,96% à 62,78 euros, la société française de services pétroliers a signé hier la plus forte performance du CAC 40. En réalité le rattrapage avait débuté vendredi dernier (+1,86%). Ces deux dernières séances étaient nécessaires pour effacer les baisses du 26,27 et 28 octobre. Au final, Technip affiche désormais une hausse de 0,35% en cinq séances. Outre, le phénomène de rachats à bon compte, le titre bénéficie également de la hausse des cours du brut.
VIVENDI
En repli de 1,44% à 20,20 euros, Vivendi a accusé lundi la plus forte baisse du CAC 40, pénalisé par UBS. La banque suisse a abaissé son opinion sur le titre du groupe de médias d'Achat à Neutre et maintenu son objectif de cours de 20 euros. Le broker a justifié sa dégradation par une question de valorisation. En effet, le cours de l'action Vivendi a progressé de 25% depuis son plus bas de l'année (au mois de mai) et les catalyseurs à court terme ont largement joué leur rôle, explique le bureau d'études.
Les chiffres macroéconomiques
Les investisseurs attendent l'indice des directeurs des achats (PMI) du secteur manufacturier pour la zone euro pour octobre à 10 heures.
Ce matin, l'euro cote 1,3939 face au billet vert.
Hier à Paris
Les marchés actions européens ont clôturé en légère hausse dans le sillage de l'évolution positive de Wall Street. Les investisseurs ont salué en premier lieu l'accélération de l'activité manufacturière chinoise puis des indicateurs économiques globalement favorables aux Etats-Unis. Pour autant, les marchés sont prudents dans l'attente de l'annonce des mesures d'assouplissement quantitatif de la Fed prévue mercredi soir. Le CAC 40 a clôturé en hausse de 0,20% à 3 841,11 points tandis que le Footsie 100 de Londres a progressé de 0,40% à 5 697,71 points.
Hier à Wall Street
Wall Street a terminé la journée de lundi à un niveau stable. Les investisseurs sont restés prudents avant la réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine. La publication de données économiques meilleures que prévu aux Etats-Unis et en Chine n'a pas profité au marché. L'indice ISM manufacturier aux USA est pourtant ressorti meilleur que prévu au mois de septembre. Sur le front des valeurs, Ambac Financial a été laminé alors qu'il risque le dépôt de bilan. L'indice Dow Jones a progressé de 0,06% à 11 124,62 points tandis que le Nasdaq a cédé 0,10% à 2 504,84 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
ism (indice) : L'ISM, l'association des directeurs d'achats américains (Institut for Supply Management, anciennement NAPM) publie, le premier jour ouvré de chaque mois, à 16h00 (heure de Paris), un rapport sur l'activité du secteur manufacturier d'après son enquête réalisée au cours du mois précédent auprès de responsables des achats de plus de 400 entreprises de 20 secteurs manufacturiers.
Le volet le plus attendu de ce "report On Business" est l'indice composite Purchasing Managers Index (qui combine les indicateurs spécifiques du niveau des prises de commandes, de la production, de l'emploi, des livraisons et des stocks). Cet indice PMI s'avère un très bon indicateur avancé de l'économie. On considère qu'au-delà de 50 %, il signale une expansion du secteur manufacturier, et une contraction en deçà, et qu'un indice qui se maintient durablement sous les 42,7 % signale une contraction de l'ensemble de l'économie.
indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan : très surveillé par les investisseurs, cet indicateur est le résultat d'une enquête mensuelle réalisée par l'université du Michigan auprès de plusieurs centaines de personnes au sujet de leur situation financière et de l'économie américaine en général. Une hausse (baisse) prolongée de cette statistique est considérée comme le signe avant-coureur d'une accélération (ralentissement) de la croissance économique.
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.