Les marchés européens devraient ouvrir à proximité de l'équilibre même si Wall Street a creusé ses pertes en seconde partie de séance. La Bourse parisienne est elle attendue en légère baisse. A Paris, Peugeot et Schneider Electric ont relevé leurs prévisions 2010 à l'occasion de la publication de leur chiffre d'affaires du troisième trimestre. De nombreuses autres sociétés de la cote ont dévoilé leurs chiffres d'activité : Edenred, High Co, Aufeminin.com, Spir Communication... Aucune statistique d'importance ne sera publiée aujourd'hui en Europe.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau DayByDay constate la formation d'un nouveau chandelier d'incertitude avec la séance d'hier. Le plus haut de la veille est en effet constitutif d'une mèche mais le corps est noir, synonyme d'une clôture au plus bas. Cette configuration apparaît au sein d'un petit couloir d'évolution de quatre jours entre 3800 points et 3858 points. Le bureau d'études conserve un avis neutre pour les prochaines heures tant que les prix n'ont pas rompu une des deux bornes. A la hausse, le dépassement de 3858 points fixerait une cible à 3950 points.
Les valeurs à suivre
BOURBON
Bourbon a signé une lettre d'intention portant sur la cession de son activité d'opérateur de fret à une société contrôlée à 100% par Jean-Louis Bottaro et sa famille. La cession, qui devrait être définitive avant la fin de l'année, dégagerait une plus-value d'environ 10 millions d'euros. Compte tenu de ce projet de cession et en application des normes IFRS, les éléments financiers liés à l'activité de la Division Vrac seront reclassés en « résultats des activités destinées à être cédées », avec un effet au 1er janvier 2010.
EDENRED
Edenred a relevé son objectif de résultat d'exploitation annuel de 300/330 millions d'euros à 310/330 millions d'euros à l'occasion de la publication de son chiffre d'affaires du troisième trimestre. Sur cette période, le groupe de services prépayés a enregistré une accélération de la croissance du volume d'émission à +13,7% versus +7,8% au premier semestre en données comparables. Le chiffre d'affaires opérationnel a progressé de 9,5% à 207 millions d'euros. Edenred précise que l'activité a été marquée par le dynamisme de l'Amérique latine et une situation contrastée en Europe.
FAURECIA
Faurecia annonce avoir été informé par One Equity Partners (fonds d'investissement de JPMorgan Chase & Co) du lancement ce jour de la cession, dans le cadre d'un placement auprès d'investisseurs institutionnels, de sa participation dans Faurecia, soit 13% du capital de l'équipementier automobile. Dans le cadre de cette cession, Faurecia a levé l'engagement de conservation souscrit par One Equity Partners dans le contrat d'acquisition d'EMCON Technologies signé en février 2010.
PEUGEOT
PSA Peugeot Citroên a revu à la hausse ses perspectives 2010 suite à l'amélioration de ses performances et une visibilité accrue. Le constructeur automobile prévoit maintenant que le résultat opérationnel courant de la division Automobile devrait être à l'équilibre au second semestre et que le résultat opérationnel courant groupe pour l'année 2010 serait supérieur à 1,5 milliard d'euros. Le groupe anticipait auparavant un résultat opérationnel courant « de l'ordre » de 1,5 milliard d'euros.
Les chiffres macroéconomiques
Aujourd'hui, les investisseurs attendent les statistiques pétrolières hebdomadaires américaines à 16h30 et le livre Beige de la Fed sur l'état de santé de l'économie à 20 heures.
Ce matin, l'euro cote 1,3785 face au dollar américain.
Hier à Paris
Indécis en matinée, les indices européens ont basculé dans le rouge, pénalisés par la hausse inattendue des taux directeurs chinois et par la publication de résultats d'entreprises américaines décevantes. L'activité plus faible qu'attendu d'IBM dans les services et les ventes inférieures aux attentes d'iPad par Apple ont tiré les valeurs technologiques à la baisse. A contrario, le secteur financier s'est favorablement distingué à la faveur des résultats meilleurs que prévu de Goldman Sachs et Bank of America. Le CAC 40 a perdu 0,71% à 3807,17 pts, l'Eurotop 100 a perdu 0,61% à 2265,47 pts.
Hier à Wall Street
Wall Street a terminé la séance en net recul mardi après la publication d'une nouvelle vague de résultats d'entreprises. Le secteur pétrolier a été malmené avec la forte baisse des cours du pétrole, ainsi que le reste des valeurs liées aux matières premières. Wall Street a par ailleurs été affectée par la décision de la banque centrale chinoise de relever ses taux d'intérêt. Sur le marché des changes, le dollar a fortement rebondi. Le Dow Jones a reculé de 1,48% à 10 978,62 points tandis que le Nasdaq a perdu 1,76% à 2 436,95 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.