Indécis en matinée, les indices européens ont basculé dans le rouge, pénalisés par la hausse inattendue des taux directeurs chinois et par la publication de résultats d'entreprises américaines décevantes. L'activité plus faible qu'attendu d'IBM dans les services et les ventes inférieures aux attentes d'iPad par Apple ont tiré les valeurs technologiques à la baisse. A contrario, le secteur financier s'est favorablement distingué à la faveur des résultats meilleurs que prévu de Goldman Sachs et Bank of America. Le CAC 40 a perdu 0,71% à 3807,17 pts, l'Eurotop 100 a perdu 0,61% à 2265,47 pts.
A la Bourse de Francfort, le titre Porsche s'est incliné aujourd'hui de 8,85% à 38,92 euros. Martin Winterkorn, le président du directoire de Porsche et de Volkswagen, a averti que la fusion entre les deux constructeurs automobiles pourrait ne pas être finalisée courant 2011 comme prévu initialement. Il a toutefois affirmé que le projet ne risquait pas d'échouer.
A Paris, le titre Orpea a progressé de 3,02% à 35 euros, figurant parmi les plus fortes hausses de l'indice SBF 120. Les investisseurs sont séduits par les perspectives de croissance du groupe spécialisé dans la dépendance après l'annonce d'un important rachat. Le groupe a annoncé l'acquisition de 4 866 lits répartis sur 57 établissements en France et en Belgique. A terme, le chiffre d'affaires potentiel de cette acquisition pourrait atteindre 250 à 280 millions d'euros, précise le groupe. Cette opération a conduit Orpea à relever son objectif d'activité pour 2011.
En repli de 1,38% à 38,865 euros, Total a été pénalisé par le mouvement social contre la réforme des retraites conduite par le gouvernement. Les investisseurs s'inquiètent des blocages de pompe à essence et de possibles difficultés d'approvisonnement. Près de 1.000 stations-service du groupe sont en rupture d'un ou de plusieurs carburants, soit près d'un quart des 4.300 stations que compte le réseau de la compagnie pétrolière, a annoncé mardi midi une porte-parole à l'AFP.
Les chiffres macroéconomiques
L'indice Zew de confiance des investisseurs allemands a reculé de 4,3 points en septembre à -7,2 points en octobre. Les économistes tablaient sur un repli légèrement plus marqué en octobre à -8. En revanche, l'indice mesurant le sentiment sur la situation économique actuelle a progressé de 12,7 points, à 72,6 points, contre 63,5 attendu.
Les mises en chantier ont atteint 610 000 aux Etats-Unis au mois de septembre contre 608 000 en août (chiffre révisé de 598 000). Les analystes attendaient un chiffre de 580 000. Les permis de construire ont atteint 539 000 contre 580 000 attendu par le marché et 571 000 au mois d'août.
A 17h30, l'euro cote 1,3786 face au dollar.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.