Les marchés actions européens pourraient prolonger leur rebond de la veille dans le sillage des très bons résultats publiés hier soir par le numéro un mondial de la recherche en ligne Google. Le groupe américain a flambé de 9% après la clôture de Wall Street. Les indicateurs économiques animeront la séance. Aux Etats-Unis, les ventes au détail et la confiance du consommateur seront particulièrement surveillées. Sur le front des valeurs, Carrefour, a légèrement réduit sa prévision de résultat opérationnel 2010 mais dévoilé des ventes trimestrielles un peu au-dessus du consensus.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau DayByDay note la formation d'une petite toupie, proche de la résistance à 3858 points et qui a testé précisément le trend ascendant en bleu pointillé. Cette bougie montre que le marché a effectué la majeure partie de l'impulsion de court terme et qu'une temporisation s'impose. Une consolidation est donc attendue en direction de 3780 points, correspondant au niveau d'accélération. Le bureau d'études DayByDay prend un avis neutre dans l'attente du test du soutien
Les valeurs à suivre
CARREFOUR
Carrefour a réalisé au troisième trimestre un chiffre d'affaires de 25,615 milliards d'euros, en hausse de 6,7%. Le consensus Reuters s'élevait à 25,516 milliards d'euros. Il progresse de 1,1% à magasins comparables. Hors essence, la croissance en comparable est de 0,1%. Le chiffre d'affaires en France a atteint 10,488 milliards d'euros, en hausse de 0,8%. Le consensus est de 10,666 milliards d'euros. Les ventes ont progressé de 1,4% à magasins comparables. Le chiffre d'affaires des hypermarchés français est ressorti à 5,285 milliards d'euros, en repli de 0,1%.
ERAMET
Eramet annonce être parvenu à un accord avec la République Gabonaise sur les termes, modalités et calendrier de la convention prévoyant le renforcement de la participation de la République Gabonaise au capital de la société Comilog. Cette société est détenue à ce jour à hauteur de 67,25% par Eramet et de 25,4% par la République Gabonaise, le solde du capital étant détenu par différents investisseurs privés.
TECHNICOLOR
Technicolor a annoncé la finalisation de la vente de la majorité de sa participation dans Screenvision US, dont il détenait 50%, à Shamrock Capital Growth Fund II. Les conditions de cette vente sont les mêmes que celles annoncées le 27 Septembre 2010. Le paiement de 60 millions de dollars reçu au titre de la vente sera imputé sur les Disposal Proceeds Notes (obligations liées aux produits de cessions d'actifs) émises dans le cadre de la restructuration financière réalisée au premier semestre 2010.
TECHNIP
Technip a finalisé avec MISC Berhad et Malaysia Marine and Heavy Engineering Holdings Berhad (MHB), toutes deux sociétés du groupe pétrolier national malaisien Petronas, les accords établissant leur collaboration à long terme. Comme déjà annoncé le 20 août 2010, Technip va prendre une participation minoritaire à hauteur de 8 % dans le capital de MHB dans le cadre de l'introduction en bourse de cette dernière et de l'offre publique d'achat corrélative sur le Marché Principal de Bursa Malaysia (bourse de Kuala Lumpur), qui devrait avoir lieu à la fin du mois d'octobre.
Les chiffres macroéconomiques
11h00
Indice des prix à la consommation pour le mois de septembre / ZONE EURO
11h00
Balance commerciale pour le mois d'août / ZONE EURO
14h30
Indice des prix à la consommation pour le mois de septembre / ETATS-UNIS
14h30
Ventes au détail pour le mois de septembre / ETATS-UNIS
14h30
Indice de la Fed de l'Etat de New York pour le mois d'octobre / ETATS-UNIS
15h55
Indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan pour octobre / ETATS-UNIS
16h00
Stocks des entreprises pour le mois d'août / ETATS-UNISA 8h20, l'euro cote 1,4070 dollar.
Hier à Paris
Les marchés européens ont terminé la journée sur une note légèrement négative après avoir oscillé autour du point d'équilibre tout au long de la séance. La publication de chiffres légèrement moins bons que prévu sur le front de l'emploi aux Etats-Unis n'a pas beaucoup fait bouger les marchés. Les investisseurs ont conservé une attitude prudente dans l'attente des résultats des groupes américains Google et AMD, prévus après la clôture de Wall Street. Le CAC 40 a cédé 0,24% à 3 819,17 points et l'Eurotop 100 a perdu 0,22% à 2 269,23 points.
Hier à Wall Street
Les marchés actions américains ont terminé en légère baisse, pénalisés par les valeurs du secteur bancaire. Les investisseurs s'inquiètent des conséquences d'une grande enquête sur les pratiques du secteur du crédit immobilier. Le repli des indices a été limité par la baisse du dollar qui soutient la reprise. La hausse inattendue des inscriptions hebdomadaires au chômage n'a pas eu d'impact sur les marchés. Ces derniers misent sur une intervention de la Fed pour soutenir la croissance. Le Dow Jones a perdu 0,01% à 11094,57 points. Le Nasdaq Composite a cédé 0,24% à 2435,38 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
BCE (Banque Centrale Européenne) : La Banque centrale européenne (BCE) se veut avant tout la gardienne de la stabilité des prix à moyen terme dans la zone euro (Belgique, Allemagne, Espagne, France, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Autriche, Portugal, Finlande, Grèce), afin de protéger le pouvoir d'achat et de contribuer à l'instauration d'un ENVIRONNEMENT économique favorable. La BCE et les banques centrales nationales des 12 pays de la zone euro constituent ce qu'on appelle l'Eurosystème. Les banques centrales des trois Etats de l'Union européenne n'ayant pas encore adopté l'euro (Danemark, Suède et Royaume-Uni) ne participent pas au processus de décision concernant la politique monétaire unique.
Organe de décision suprême de la BCE, le conseil des gouverneurs (composé des six membres du directoire de la BCE et des douze gouverneurs des banques centrales nationales de la zone euro) est habilité à fixer les taux d'intérêt auxquels les banques commerciales et autres établissements de crédit peuvent obtenir de la monnaie (c'est-à-dire de la liquidité). Ces établissements jouent le rôle de canal de transmission de la politique monétaire vers l'ensemble des agents économiques. Ainsi, le conseil des gouverneurs pilote indirectement les taux d'intérêt pratiqués dans l'ensemble de l'économie de la zone euro, notamment les taux des prêts accordés par les banques commerciales aux ménages et aux entreprises et les taux de rémunération des dépôts des épargnants.
Taux directeur : Il s'agit du taux d'intérêt principal de chacune des banques centrales dans le cadre des prêts aux institutions financières commerciales. Le pilotage de ces taux est un instrument de politique monétaire, qui permet d'agir sur la vie économique d'un pays. Ainsi, lorsque celui-ci veut aider sa monnaie ou lutter contre l'inflation, il lui faut relever légèrement ses taux directeurs, tout en veillant à ne pas trop peser sur la croissance.
Balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.
Prix importés : les économistes utilisent cette donnée comme mesure de l'inflation importée. Ils surveillent les prix importés, hors pétrole, car ce dernier est un élément volatil.