Les indices européens pointent en légère hausse à la mi-séance. Les investisseurs adoptent une attitude prudente avant la publication de nombreuses statistiques économiques américaines (ventes au détail et confiance des consommateurs notamment) et un discours du président de la Fed, Ben Bernanke. A Paris, Carrefour est sanctionné après avoir abaissé son objectif 2010. En revanche, France Telecom bénéficie du relèvement de recommandation de Morgan Stanley. Vers 12h25, l'indice CAC 40 gagne 0,16% à 3825,39 points et le FTSE Eurotop 100 0,05% à 2270,28 points.
Enel cède 0,13% à 3,965 euros alors que le prix de l'introduction en Bourse de la filiale énergies renouvelables de la société italienne de services aux collectivités a été fixé entre 1,8 et 2,1 euros par titre. Il s'agit d'une petite déception. Enel avait retenu un prix de pré-placement de 1,9-2,4 euros. La fourchette définitive valorise Enel Green Power entre 9 et 10,5 milliards d'euros. Il s'agit de la plus grosse introduction en Bourse en Europe des trois dernières années. Enel devrait céder jusqu'à 32,6% de sa filiale pour un gain estimé d'environ 3,46 milliards d'euros.
A Paris, Carrefour (- 4,09% à 38,49 euros) affiche la plus forte baisse de l'indice CAC 40, pénalisé par la révision en baisse de sa prévision de résultat opérationnel 2010 en raison de charges exceptionnelles additionnelles au Brésil. Le numéro deux mondial de la distribution derrière l'américain Wal-Mart anticipe désormais un résultat opérationnel avant éléments non courants d'environ 3 milliards d'euros contre 3,1 milliards d'euros auparavant. Cette révision reflète 100 millions de charges exceptionnelles au Brésil, portant le total à 180 millions d'euros.
France Telecom (+ 2,40% à 16,66 euros) est en tête des hausses de l'indice CAC 40, soutenu par deux notes positives de broker. Cette nette progression, l'opérateur télécoms historique la doit au premier chef à Morgan Stanley qui a relevé sa recommandation de Pondération en ligne à Surpondérer avec un objectif de cours de 20 euros. Le potentiel de hausse du titre est donc de 24%. Le bureau d'études estime que les inquiétudes à propos de France Télécom sont désormais intégrées dans les cours ; le titre s'échangeant sur un plus bas de cinq ans relativement au secteur.
Les chiffres macroéconomiques
Le taux d'inflation annuel de la zone euro a été de 1,8% en septembre 2010, contre 1,6% en août. Un an auparavant, il était de -0,3%. Le taux d'inflation mensuel a été de 0,2% en septembre 2010.
D'après les premières estimations pour le mois d'août 2010, la zone euro a enregistré un déficit du commerce extérieur de 4,3 milliards d'euros avec le reste du monde, comparé à -2,8 milliards en août 2009, rapporte Eurostat, l'office statistique de l'Union européenne.
Aux Etats-Unis, les investisseurs attendent l'indice des prix à la consommation et les ventes au détail pour le mois de septembre à 14h30, en même temps que l'indice de la Fed de l'Etat de New York pour le mois d'octobre.
L'indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan pour octobre sera publié à 15h55 et les stocks des entreprises pour le mois d'août à 16 heures.
A la mi-séance, l'euro cote 1,4082 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.