Les indices européens devraient ouvrir en ordre dispersé selon les indications des futures sur indices. Vendredi déjà, ils avaient clôturé sur une note indécise après les mauvais chiffres dévoilés aux Etats-Unis sur le front de l'emploi. Cette semaine, les investisseurs devraient être attentifs à la première vague de résultats du troisième trimestre, mais aussi aux variations des changes. Le dollar reste faible aujourd'hui avant l'ouverture, les opérateurs s'attendant à un assouplissement de la politique monétaire de la Réserve fédérale américaine.
L'analyse technique du CAC 40
Les valeurs à suivre
ARCELORMITTAL
En hausse de 2,56% à 25,05 euros, ArcelorMittal a enregistré la plus forte hausse du CAC 40 dans le sillage d'Alcoa. Le premier producteur américain a publié jeudi soir des résultats trimestriels supérieurs aux attentes et relevé sa prévision de demande d'aluminium pour 2010. Le groupe a par ailleurs indiqué entrevoir une amélioration de la conjoncture sur ses marchés. En outre, ce matin Credit Suisse a confirmé son opinion Surperformance et son objectif de cours de 40 dollars (29 euros) sur le leader mondial de la sidérurgie.
GDF SUEZ
GDF Suez a annoncé ce week-end la signature d'un accord portant sur la livraison d'environ 2,5 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié (GNL) à compagnie chinoise CNOOC. CNOOC est le plus grand producteur de pétrole et de gaz en eaux profondes de Chine. GDF Suez se renforce en Asie où la croissance et les perspectives d'approvisionnement de gaz sont les plus importantes.
NEXEYA
Nexeya a publié un résultat net part du groupe de 5,34 millions d'euros sur son exercice 2009-2010, en hausse de 26%. Le résultat opérationnel est ressorti à 7,84 millions d'euros, en progression de 5,5%. Le chiffre d'affaires a cr- de 1,8% à 111,48 millions d'euros. Le groupe explique que les opérations de croissance externe réalisées au cours de l'exercice et la montée en puissance de projets d'envergure au sein du pôle Produits ont permis de compenser la baisse d'activité du pôle Services. Nexeya vise un chiffre d'affaires de plus de 200 millions d'euros d'ici à trois ans.
SANOFI-AVENTIS
Sanofi-Aventis a annoncé la suppression de 1700 emplois aux Etats-Unis dans sa division opérations pharmaceutiques, soit environ 13% de l'ensemble de ses effectifs locaux. Ces suppressions devraient s'étaler jusqu'à la mi-décembre. Le groupe pharmaceutique entend "rationaliser sa division opérations pharmaceutiques dans le cadre du mouvement de transformation en cours de la société pour apporter de meilleures réponses aux patients et aux clients dans un marché pharmaceutique difficile".
Les chiffres macroéconomiques
Les marchés seront fermés lundi au Japon.
Vers 8h30, l'euro cote 1,3985 face au dollar américain.
Hier à Paris
Les marchés actions européens ont clôturé sur une note hésitante après la publication de chiffres moins bons que prévu sur le front de l'emploi aux Etats-Unis. 95 000 emplois non agricoles ont été supprimés alors que les analystes attendaient une stabilité du marché de l'emploi. Les investisseurs spéculent sur d'éventuelles mesures des banques centrales pour soutenir l'économie après la publication de ces chiffres. Vendredi, le CAC 40 a reculé de 0,19% à 3 763,18 points, soit un gain hebdomadaire de 1,93%. L'Eurotop 100 a progressé de 0,08% à 2 242,31 points.
Hier à Wall Street
Les marchés américains ont terminé la séance en hausse vendredi malgré la publication de chiffres décevants sur le front de l'emploi. La tendance a été soutenue par la perspective d'une éventuelle nouvelle série de mesures visant à favoriser l'économie émanant de la Réserve fédérale. Le Dow Jones a progressé de 0,53% à 11 006,48 points. Il s'agit de la première fois que cet indice clôture au-dessus des 11 000 points depuis le 3 mai dernier. Quant au Nasdaq, il a progressé de 0,77% à 2 401,91 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Taux directeur : Il s'agit du taux d'intérêt principal de chacune des banques centrales dans le cadre des prêts aux institutions financières commerciales. Le pilotage de ces taux est un instrument de politique monétaire, qui permet d'agir sur la vie économique d'un pays. Ainsi, lorsque celui-ci veut aider sa monnaie ou lutter contre l'inflation, il lui faut relever légèrement ses taux directeurs, tout en veillant à ne pas trop peser sur la croissance.
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.
BCE (Banque Centrale Européenne) : La Banque centrale européenne (BCE) se veut avant tout la gardienne de la stabilité des prix à moyen terme dans la zone euro (Belgique, Allemagne, Espagne, France, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Autriche, Portugal, Finlande, Grèce), afin de protéger le pouvoir d'achat et de contribuer à l'instauration d'un ENVIRONNEMENT économique favorable. La BCE et les banques centrales nationales des 12 pays de la zone euro constituent ce qu'on appelle l'Eurosystème. Les banques centrales des trois Etats de l'Union européenne n'ayant pas encore adopté l'euro (Danemark, Suède et Royaume-Uni) ne participent pas au processus de décision concernant la politique monétaire unique.
Organe de décision suprême de la BCE, le conseil des gouverneurs (composé des six membres du directoire de la BCE et des douze gouverneurs des banques centrales nationales de la zone euro) est habilité à fixer les taux d'intérêt auxquels les banques commerciales et autres établissements de crédit peuvent obtenir de la monnaie (c'est-à-dire de la liquidité). Ces établissements jouent le rôle de canal de transmission de la politique monétaire vers l'ensemble des agents économiques. Ainsi, le conseil des gouverneurs pilote indirectement les taux d'intérêt pratiqués dans l'ensemble de l'économie de la zone euro, notamment les taux des prêts accordés par les banques commerciales aux ménages et aux entreprises et les taux de rémunération des dépôts des épargnants.