Les marchés actions européens ont clôturé sur une note hésitante après la publication de chiffres moins bons que prévu sur le front de l'emploi aux Etats-Unis. 95 000 emplois non agricoles ont été supprimés alors que les analystes attendaient une stabilité du marché de l'emploi. Les investisseurs spéculent sur d'éventuelles mesures des banques centrales pour soutenir l'économie après la publication de ces chiffres. Vendredi, le CAC 40 a reculé de 0,19% à 3 763,18 points, soit un gain hebdomadaire de 1,93%. L'Eurotop 100 a progressé de 0,08% à 2 242,31 points.
Le titre Sage a reculé de 4,81% aujourd'hui à 268,90 pence dans un marché londonien en légère baisse. La valeur a été pénalisée par la publication d'une note d'analyste défavorable : UBS a abaissé sa recommandation sur le titre de Neutre à Vendre avec un objectif de cours de 260 pence. Le broker estime que Guy Berruyer, le nouveau CEO du groupe, fait face à un certain nombre de problèmes, notamment le besoin d'une stratégie cohérente pour son logiciel SaaS (Software as a Service).
Genzyme ne rend pas la partie facile à Sanofi-Aventis (-0,17% à 48,96 euros). La société américaine de biotechnologie spécialisée dans les maladies rares a en effet rejeté à l'unanimité l'OPA de 18,5 milliards de dollars du groupe français, soit 69 dollars par action. Genzyme a également annoncé rechercher des solutions alternatives pour ses actifs, y compris prendre contacts avec d'autres sociétés. Surtout, la biotech américaine a rendue public la proposition officieuse faite en septembre par Sanofi d'une offre pouvant aller jusqu'à 80 dollars par action. Le groupe français a contesté ce matin ces déclarations.
En hausse de 2,56% à 25,05 euros, ArcelorMittal a enregistré la plus forte hausse du CAC 40 dans le sillage d'Alcoa. Le premier producteur américain a publié jeudi soir des résultats trimestriels supérieurs aux attentes et relevé sa prévision de demande d'aluminium pour 2010. Le groupe a par ailleurs indiqué entrevoir une amélioration de la conjoncture sur ses marchés. En outre, ce matin Credit Suisse a confirmé son opinion Surperformance et son objectif de cours de 40 dollars (29 euros) sur le leader mondial de la sidérurgie.
Les chiffres macroéconomiques
Les stocks des grossistes ont progressé de 0,8% au mois d'août aux Etats-Unis là où les analystes attendaient une hausse de 0,5% seulement.
Le taux de chômage des Etats-Unis est ressorti à 9,6% au mois de septembre contre 9,7% attendu par les analystes. 95 000 emplois non agricoles ont été supprimés alors que les analystes attendaient un chiffre stable. Par ailleurs, 64 000 emplois ont été créés dans le privé contre un chiffre de 75 000 attendu. Le chiffre d'août a été révisé à - 57 000 au lieu de - 54 000.
A la clôture, l'euro cote 1,3907 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
BCE (Banque Centrale Européenne) : La Banque centrale européenne (BCE) se veut avant tout la gardienne de la stabilité des prix à moyen terme dans la zone euro (Belgique, Allemagne, Espagne, France, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Autriche, Portugal, Finlande, Grèce), afin de protéger le pouvoir d'achat et de contribuer à l'instauration d'un ENVIRONNEMENT économique favorable. La BCE et les banques centrales nationales des 12 pays de la zone euro constituent ce qu'on appelle l'Eurosystème. Les banques centrales des trois Etats de l'Union européenne n'ayant pas encore adopté l'euro (Danemark, Suède et Royaume-Uni) ne participent pas au processus de décision concernant la politique monétaire unique.
Organe de décision suprême de la BCE, le conseil des gouverneurs (composé des six membres du directoire de la BCE et des douze gouverneurs des banques centrales nationales de la zone euro) est habilité à fixer les taux d'intérêt auxquels les banques commerciales et autres établissements de crédit peuvent obtenir de la monnaie (c'est-à-dire de la liquidité). Ces établissements jouent le rôle de canal de transmission de la politique monétaire vers l'ensemble des agents économiques. Ainsi, le conseil des gouverneurs pilote indirectement les taux d'intérêt pratiqués dans l'ensemble de l'économie de la zone euro, notamment les taux des prêts accordés par les banques commerciales aux ménages et aux entreprises et les taux de rémunération des dépôts des épargnants.
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.
Taux directeur : Il s'agit du taux d'intérêt principal de chacune des banques centrales dans le cadre des prêts aux institutions financières commerciales. Le pilotage de ces taux est un instrument de politique monétaire, qui permet d'agir sur la vie économique d'un pays. Ainsi, lorsque celui-ci veut aider sa monnaie ou lutter contre l'inflation, il lui faut relever légèrement ses taux directeurs, tout en veillant à ne pas trop peser sur la croissance.