Malmenés ces derniers jours, les marchés mondiaux ont repris confiance en début de journée à la faveur de la vigueur de l'activité manufacturière chinoise publiée aujourd'hui. Mais ce répit a été de courte durée : les modestes gains affichés en début d'après-midi ont été effacés avec la parution de chiffres décevants pour l'indice ISM manufacturier des Etats-Unis. Le CAC 40 a perdu 0,62% à 3 692,09 points aujourd'hui, signant sa cinquième séance de baisse consécutive. L'Eurotop 100 a perdu de son côté 0,54% à 2 211,56 points.
Repsol a gagné 5,21% à 19,88 euros tandis que son premier actionnaire, le groupe de BTP espagnol Sacyr, bondissait de 12,53% à 4,94 euros à la Bourse de Madrid. Les investisseurs ont salué l'alliance de 17,8 milliards de dollars signé au Brésil entre le groupe pétrolier espagnol et le géant chinois de la pétrochimie russe Sinopec. Repsol va lancer une augmentation de capital de plus de 7,1 milliards de dollars pour sa filiale brésilienne exclusivement réservée au groupe public chinois. A l'issue de l'opération, la nouvelle coentreprise sera détenue à 60% par Repsol et 40% par Sinopec.
En hausse de 3,92% à 39 euros, Arkema a signé l'une des plus fortes hausses de l'indice SBF 120, soutenu par Morgan Stanley. Le broker a entamé le suivi de l'ex filiale de Total avec une recommandation Surpondérer et un objectif de cours de 48 euros. Selon lui, le groupe français est l'un rare au sein du secteur de la chimie de spécialité en Europe à pouvoir faire progresser ses marges alors que le marché estime que les marges devraient atteindre leur sommet en 2010.
Kaufman & Broad a largement surperformé le marché parisien aujourd'hui, avec une progression de 4,21% à 20,05 euros contre une baisse de 0,62% pour l'indice CAC 40. L'activité du promoteur immobilier a connu une nouvelle baisse sur le troisième trimestre, mais le résultat net ressort dans le vert. Kaufman & Broad a d'ailleurs confirmé qu'il pensait terminer l'exercice en cours sur un bénéfice. Le groupe a publié un résultat net part du groupe de 4,7 millions d'euros sur les neuf premiers mois de 2010.
Les chiffres macroéconomiques
L'indice PMI manufacturier pour la zone euro a reculé à 53,7 au mois de septembre contre 55,1 le mois précédent selon les données de l'institut Markit.
Les dépenses de construction ont progressé de 0,4% au mois d'août aux Etats-Unis contre toute attente : les investisseurs tablaient sur une baisse de 0,4%. En juillet, la baisse de ces dépenses a été révisée à 1,4% contre un recul de 1,0% précédemment.
L'indice ISM manufacturier est ressorti à 54,4 au mois de septembre aux Etats-Unis contre 56,3 au mois d'août. Les analystes attendaient un chiffre de 54,5.
L'indice de confiance du consommateur américain calculé par l'Université du Michigan est finalement ressorti à 68,2 au mois de septembre contre un chiffre de 67,0 attendu par les analystes. Il avait été calculé à 66,6 en première estimation.
Les revenus des ménages ont progressé de 0,5% au mois d'août aux Etats-Unis contre une hausse de 0,3% attendue par les analystes. En juillet, elles avaient cr- de 0,2%. Les dépenses des ménages ont enregistré une hausse de 0,4% en août conformément aux prévisions du marché, après + 0,3% au mois de juillet.
A la clôture, l'euro cote 1,3765 dollar.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.