Les marchés actions européens ont fini par mettre un terme à la série de quatre séances consécutives orientées à la baisse. Les investisseurs se félicitent de la bonne tenue de l'activité manufacturière européenne, avec un indice PMI de 53,7 en septembre contre 53,6 en estimation flash. Idem pour l'activité manufacturière en Chine, où l'indice PMI est ressorti à 53,8 en septembre contre 52 attendu. Peu après 12h, les indices CAC 40 et Eurotop 100 avançaient respectivement de 0,49% à 3 733,32 points et de 0,31% à 2 230,30 points.
Repsol gagne 6,1% à 20,03 euros tandis que son premier actionnaire, le groupe de BTP espagnol Sacyr, bondit de 12,76% à 4,96 euros à la Bourse de Madrid. Les investisseurs saluent l'alliance de 17,8 milliards de dollars signé au Brésil entre le groupe pétrolier espagnol et le géant chinois de la pétrochimie russe Sinopec. Repsol va lancer une augmentation de capital de plus de 7,1 milliards de dollars pour sa filiale brésilienne exclusivement réservée au groupe public chinois. A l'issue de l'opération, la nouvelle coentreprise sera détenue à 60% par Repsol et 40% par Sinopec.
En hausse de 3,69% à 38,91 euros, Arkema signe l'une des plus fortes hausses de l'indice SBF 120, soutenu par Morgan Stanley. Le broker a entamé le suivi de l'ex filiale de Total avec une recommandation Surpondérer et un objectif de cours de 48 euros. Selon lui, le groupe français est l'un rare au sein du secteur de la chimie de spécialité en Europe à pouvoir faire progresser ses marges alors que le marché estime que les marges devraient atteindre leur sommet en 2010.
Kaufman & Broad surperforme largement le marché parisien aujourd'hui, avec une progression de 3,79% à 19,97 euros contre une hausse de 0,43% pour l'indice CAC 40. L'activité du promoteur immobilier a connu une nouvelle baisse sur le troisième trimestre, mais le résultat net ressort dans le vert. Kaufman & Broad a d'ailleurs confirmé qu'il pensait terminer l'exercice en cours sur un bénéfice. Le groupe a publié un résultat net part du groupe de 4,7 millions d'euros sur les neuf premiers mois de 2010.
Les chiffres macroéconomiques
L'indice PMI manufacturier pour la zone euro a reculé à 53,7 au mois de septembre contre 55,1 le mois précédent selon les données de l'institut Markit.
Le revenu et consommation des ménages pour août aux Etats-Unis sera publié à 14h30.
L'indice (définitif) de la confiance des ménages en septembre aux Etats-Unis sera dévoilé à 15h55.
Puis, à 16h, les investisseurs découvriront l'indice des directeurs d'achat dans le secteur manufacturier pour septembre ainsi que les dépenses de construction pour août.
A la mi-séance, l'euro cote 1,3740 dollar.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.