Les futures sur indices prédisent une ouverture des marchés européens autour du point d'équilibre. Les investisseurs semblent indécis alors que la séance s'annonce peu chargée sur le plan des indicateurs économiques. Les opérateurs devraient rester prudents dans l'attente de l'ouverture de la saison des publications trimestrielles, qui débutera jeudi avec, comme toujours, l'américain Alcoa. Côté valeurs, Sanofi-Aventis devrait être suivi après le lancement d'une OPA visant à acquérir la totalité des actions de Genzyme Corp.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau DayByDay note la formation d'une nouvelle bougie noire, constituée d'un corps de 30 points et de deux mèches basse et haute de même ampleur. Cette bougie n'apporte pas d'éclairage supplémentaire, si ce n'est la rupture du support à 3705 points. Ce signal devrait provoquer un lent retour sur le support à 3668 points (proche) puis vers le niveau suivant à 3620 points. Le bureau d'études DayByDay prend un biais plutôt baissier.
Les valeurs à suivre
ACCOR
Standard & Poor's a placé sous surveillance négative la note du groupe hôtelier Accor, actuellement noté BBB-. L'agence de notation pointe le retard pris par le groupe dans son désendettement après l'annulation de l'introduction en bourse de sa participation dans le groupe Lucien Barrière. S&P n'a pas écarté une dégradation d'un cran de la note d'Accor si l'amélioration de la dette devait prendre plus longtemps que prévu. L'arrêt de l'IPO en question est lié au manque d'intérêt des investisseurs pour le groupe d'hôtels et de casinos.
KAUFMAN & BROAD
Kaufman & Broad a surperformé largement le marché parisien vendredi, avec une progression de 4,21% baisse de 0,62% pour l'indice CAC 40. L'activité du promoteur immobilier a connu une nouvelle baisse sur le troisième trimestre, mais le résultat net ressort dans le vert. Kaufman & Broad a d'ailleurs confirmé qu'il pensait terminer l'exercice en cours sur un bénéfice. Le groupe a publié un résultat net part du groupe de 4,7 millions d'euros sur les neuf premiers mois de 2010.
MICHELIN
Sur les cinq dernières séances, Michelin a dégringolé de près de 18%. Les investisseurs ont réagi vivement à l'annonce la semaine dernière par le fabricant de pneumatiques d'une augmentation de capital de 1,2 milliard d'euros. Cette opération sera destinée à financer des investissements visant à accélérer la croissance du groupe, tout particulièrement dans les pays en voie de développement. Lors d'une conférence de presse, Michelin a évoqué des perspectives favorables à l'HORIZON 2020 grâce à cette levée de fonds.
Les chiffres macroéconomiques
11h00
Prix à la production industrielle pour le mois d'août / ZONE EURO
16h00
Commandes à l'industrie pour le mois d'août / ETATS-UNIS
16h00
Promesses de ventes de logements pour le mois d'août / ETATS-UNISUne demi-heure avant l'ouverture, l'euro cote 1,3770 face au dollar américain.
Vendredi à Paris
Malmenés ces derniers jours, les marchés mondiaux ont repris confiance en début de journée à la faveur de la vigueur de l'activité manufacturière chinoise publiée aujourd'hui. Mais ce répit a été de courte durée : les modestes gains affichés en début d'après-midi ont été effacés avec la parution de chiffres décevants pour l'indice ISM manufacturier des Etats-Unis. Le CAC 40 a perdu 0,62% à 3 692,09 points aujourd'hui, signant sa cinquième séance de baisse consécutive. L'Eurotop 100 a perdu de son côté 0,54% à 2 211,56 points.
Vendredi à Wall Street
Les principaux indices américains ont terminé la séance de vendredi sur une modeste hausse à l'issue d'une séance indécise, prolongeant le RALLYE du mois de septembre. Les investisseurs ont salué la croissance plus forte que prévu du secteur manufacturier chinois. De plus, le marché a été soutenu par le secteur des matières premières. Côté valeurs, Accenture a cr- de plus de 4% après la publication de résultats encourageants. Vendredi, le Dow Jones a progressé de 0,39% à 10 829,68 points tandis que le Nasdaq a gagné 0,09% à 2 370,75 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
ISM (indice) : L'ISM, l'association des directeurs d'achats américains (Institut for Supply Management, anciennement NAPM) publie, le premier jour ouvré de chaque mois, à 16h00 (heure de Paris), un rapport sur l'activité du secteur manufacturier d'après son enquête réalisée au cours du mois précédent auprès de responsables des achats de plus de 400 entreprises de 20 secteurs manufacturiers.
Le volet le plus attendu de ce "Report On Business" est l'indice composite Purchasing Managers Index (qui combine les indicateurs spécifiques du niveau des prises de commandes, de la production, de l'emploi, des livraisons et des stocks). Cet indice PMI s'avère un très bon indicateur avancé de l'économie. On considère qu'au-delà de 50 %, il signale une expansion du secteur manufacturier, et une contraction en deçà, et qu'un indice qui se maintient durablement sous les 42,7 % signale une contraction de l'ensemble de l'économie.
Indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan : très surveillé par les investisseurs, cet indicateur est le résultat d'une enquête mensuelle réalisée par l'université du Michigan auprès de plusieurs centaines de personnes au sujet de leur situation financière et de l'économie américaine en général. Une hausse (baisse) prolongée de cette statistique est considérée comme le signe avant-coureur d'une accélération (ralentissement) de la croissance économique.
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.