La Bourse de Paris était en nette baisse jeudi dans la matinée alors que les mauvaises nouvelles s'accumulent sur l'ENVIRONNEMENT économique, avec la dégradation de la notation de l'Espagne et le prix plus élevé que prévu du sauvetage de la banque irlandaise Anglo Irish.
A 09H52 (07H52GMT), le marché se repliait de 0,69% pour s'inscrire à 3.711,31 points.
Dans un marché déjà sans réelle direction, plusieurs mauvaises nouvelles ont orienté dès l'ouverture la cote parisienne: l'annonce d'un coût de sauvetage de la banque irlandaise en difficulté Anglo Irish Bank, qui risque d'être plus important que prévu et va mettre en péril les finances publiques de Dublin et la dégradation de la note de l'Espagne par Moody's qui lui a retiré sa note maximale "Aaa", ont créé un sentiment de défiance sur les marchés financiers.
Premières victimes, les banques qui étaient en net recul en début de matinée: La Société Générale perdait 2,29% à 42,24 euros, le Crédit Agricole (-1,35% à 11,70 euros), BNP Paribas (-0,96% à 52,58 euros).
La décision d'Accor de renoncer à l'introduction en Bourse du Groupe Lucien Barrière a également pesé "psychologiquement" sur la cote, confirmant ainsi le manque d'intérêt des investisseurs pour les marchés actions.
Accor en faisait directement les frais et perdait 1,39% à 26,2 euros. Déception, soulignent les courtiers parisiens tout en ajoutant que ce ne sera pas catastrophique pour le titre du groupe hôtelier qui continuera à poursuivre son essor, selon eux.
Par ailleurs de l'autre côté de l'Atlantique, le fait que certains membres de la Fed expriment leur doute sur la politique de la banque centrale à intervenir sur les marchés a ajouté de l'incertitude.
Le titre Fimalac qui a procédé à une réduction de capital et a annulé 7% de ses actions, perdait 1,44% pour s'inscrire à 31,54 euros.
En recul, les valeurs liées à la construction: Vinci -1,28% à 36,31 euros, Lafarge -1,31% à 41,95 euros.
Dexia, une des rares financières à être en hausse (+0,32% à 3,16 euros), était soutenue par des rumeurs de rapprochement avec la Banque Postale et par la création d'une société commune pour financer les collectivités locales.