La Bourse de Paris était en recul jeudi en milieu de journée (-0,90%) dans un ENVIRONNEMENT économique morose, marqué par un retour des craintes sur les dettes et par une méfiance des investisseurs, illustrée par l'abandon de l'introduction en Bourse du groupe Lucien Barrière.
A 12H45 (10H45 GMT), le marché se repliait de 32,83 points pour s'inscrire à 3.704,22 points dans un volume d'échanges de 1,2 milliard d'euros.
Plusieurs mauvaises nouvelles ont remis sur le devant de la scène les risques sur les dettes des pays européens : les détails du plan de sauvetage de la banque irlandaise Anglo Irish Bank, dont le renflouement par Dublin risque de mettre en péril les finances publiques du pays, et la dégradation par Moody's de la note de l'Espagne, laquelle a perdu sa note maximale "Aaa".
Pour autant ces annonces, déjà été intégrées par le marché obligataire, n'ont pas pesé sur les cours.
Mais cela crée un climat psychologique inquiet dans un marché qui était déjà vacillant, indique-t-on dans les salles de marché.
Le report de l'entrée sur le marché du Groupe Lucien Barrière a également assombri le climat, car il a confirmé le manque d'intérêt et de confiance des investisseurs envers la Bourse.
Les banques, toujours en première ligne quand des interrogations sur les finances publiques de pays européens reviennent dans l'actualité, perdaient du terrain, d'autant que l'application des normes Bâle III inquiètent encore.
La Société Générale reculait (-2,42% à 42,18 euros), à l'instar du Crédit Agricole (-2,86% à 11,53 euros), de BNP Paribas (-1,41% à 52,34 euros) et de Natixis (-1,86% à 4,22 euros).
Accor était en recul de 1,26% à 26,23 euros, accusant le coup de l'abandon de l'introduction en Bourse du Groupe Lucien Barrière dont il détient 49%. Mais le repli était limité, les analystes jugeant que cette décision ne met pas en danger la stratégie future du groupe hôtelier.
Parmi les fortes hausses figurait Dexia, (+1,71% à 3,20 euros), porté par des projets de rapprochement avec la Banque Postale et par la création d'une société commune pour financer les collectivités locales.
Renault gagnait 1,06% à 37,33 euros. Le PDG du constructeur automobile français Renault Carlos Ghosn a assuré jeudi que Renault "sera bénéficiaire en 2010".