Les marchés européens s'inscrivent en légère hausse à la mi-séance, mais restent hésitants avant l'ouverture de Wall Street. Une poignée de valeurs se distinguent à la bourse de Paris. Pernod Ricard enregistre l'une des plus fortes hausses de l'indice CAC 40 après un article de presse évoquant une forte hausse des ventes durant l'été. Accor est également bien orienté après un relèvement d'opinion de la part de Credit Suisse. Vers 12h, le CAC 40 s'accorde 0,25% à 3 791,80 points et l'Eurotop 100 progresse de 0,22% à 2 265,91 points.
Le titre Unilever bondit de 2,57% à 1839 pence aujourd'hui, surperformant l'indice FTSE 100 qui progresse de 0,09% seulement dans le même temps. Le géant britannique des produits de consommation courante a annoncé officiellement l'acquisition de l'américain Alberto Curver pour 3,7 milliards de dollars. Le rachat de ce groupe spécialisé dans les produits capillaires avait été dévoilé ce week-end par le Wall Street Journal. Cette opération permet à Unilever de devenir le numéro un mondial des soins capillaires et le deuxième groupe mondial dans les shampooings.
Le certificat d'investissement Areva progresse de 1,48% à 325,90 euros tandis que EDF s'adjuge 0,33% à 32,775 euros après la publication de 2 articles (Le Figaro, La Tribune) évoquant un futur rapprochement entre les 2 champions français de l'énergie. Selon La Tribune, l'Elysée est "fermement décidé à consolider l'équipe de France du nucléaire" en incitant EDF à monter à hauteur de 10% à 15 au capital d'Areva, contre 2,4% aujourd'hui. Dans cette perspective, le rôle de l'industriel japonais Mitsubishi Heavy Industries, candidat à une montée au capital d'Areva serait remis en cause.
Soitec a rassuré les investisseurs en réitérant ses prévisions d'activité pour le second trimestre, ce qui porte le titre en hausse de 6,18 % à 7,384 euros. Les dernières semaines n'ont pas été de tout repos pour le spécialiste de la technologie SOI (silicium sur isolant). Entre les premières alertes des analystes début août sur un ralentissement de la demande pour le secteur des PC et l'avertissement sur ses ventes de son principal client, le fabricant de microprocesseurs, AMD, jeudi soir, l'action a cédé plus de 11%.
Les chiffres macroéconomiques
La masse monétaire M3 en zone euro a connu une hausse de 1,1% au mois d'août contre une progression de 0,3% attendue par les analystes.
A la mi-séance, l'euro cote 1,3455 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Climat des affaires dans l'industrie (Indice de la Banque de France) : cet indicateur mensuel résume le jugement des industriels français sur la situation conjoncturelle. Plus il est élevé et plus l'appréciation des industriels est favorable. Sa moyenne de long terme est de 100.
L'institution financière interroge les industriels sur l'évolution de la production par rapport au mois précédent, la production pour les prochains mois, l'évolution des commandes par rapport au mois précédent, le niveau du carnet de commandes, le niveau des stocks de produits finis, le taux d'utilisation des capacités de production et l'évolution des effectifs.
Agrégats monétaires : On désigne ainsi la somme de la monnaie en circulation et des encours de certaines exigibilités des institutions financières. Ces agrégats vont, du plus restreint au plus large, de M1 (agrégat ne comprenant que les montants les plus immédiatement exigibles comme les sommes placées sur les comptes courants) à M3 (agrégat qui comptabilise la monnaie en circulation, les dépôts à vue, les dépôts à terme d'une durée inférieure à deux ans ou remboursables avec un préavis inférieur à trois mois, les parts d'OPCVM monétaires, les instruments du marché monétaire et les titres de créance d'une durée initiale inférieure à deux ans). L'évolution de cet agrégat constitue une mesure de l'inflation.
IFO (indice) : L'institut de recherche et de prévisions économiques allemand IFO publie mensuellement les résultats d'un sondage auprès de plus de 7000 chefs d'entreprises et dirigeants de tous les secteurs, à l'exclusion de la finance. L'indice global est composé d'un volet sur la perception qu'ont les sondés du climat actuel des affaires, et d'un volet sur leurs anticipations à quelques mois. L'IFO détermine à partir de ces réponses le niveau de l'indice, sachant qu'un niveau supérieur à 100 signale qu'une majorité d'entreprises se montre plutôt optimiste, et un indice inférieur à 100 révèle une majorité pessimiste.