La Bourse de Paris s'inscrivait en nette baisse jeudi en fin de matinée (-1,03%), s'essoufflant après une ouverture en hausse, dans un marché déçu par un indicateur européen qui souligne un ralentissement de la croissance sur le continent.
A 12H30 (10H30 GMT), l'indice vedette reculait de 38,68 points à 3.696,49 points dans un volume de transactions modeste de 1,2 milliard d'euros.
L'annonce d'un net ralentissement de la croissance de l'activité privée en zone euro en septembre a lourdement pesé sur la tendance boursière: l'indice composite PMI, qui synthétise l'activité dans l'industrie et les services, a reculé bien plus que prévu et pour le deuxième mois consécutif, tombant à 53,8 points en septembre, son plus bas niveau depuis sept mois.
Par ailleurs la situation en Irlande dont le PIB s'est replié au 2e trimestre et une rumeur selon laquelle la banque Irish Bank pourrait se retrouver en défaut de paiement sur ces obligations, ont également tiré le marché vers le bas, a indiqué un vendeur d'actions.
Cette nervosité alliée à l'incertitude sur la situation économique mondiale a profité au marché obligataire et les taux longs européens continuaient à se détendre nettement.
Du côté des valeurs, Carrefour (+0,39% à 39,83 euros) et Renault (+0,66% à 36,51 euros) étaient les deux seuls titres du CAC 40 à maintenir un cap haussier. Le patron de Renault Carlos Ghosn, a déclaré que son groupe sera "à coup sûr" bénéficiaire en 2010, dans un entretien à un magazine allemand.
Toujours pénalisée par la baisse du dollar, EADS était en nette baisse de 2,19% à 18,51 euros, malgré l'annonce de la commande de 40 Airbus par la compagnie allemande Lufthansa.
Les bancaires BNP Paribas (-1,66% à 54,36 euros), Natixis (-1,87% à 4,3 euros), Société Générale (-1,16% à 43,75 euros), et Crédit Agricole (-1,51% à 11,43 euros) affichaient des pertes après l'annonce de la création d'une taxe qui visera les activités les plus risquées des banques.