La Bourse de Paris devrait ouvrir en hausse lundi, le contrat à terme sur le CAC 40 prenant 0,88% une quarantaine de minutes avant l'ouverture de la séance, après l'accord trouvé sur la réforme du secteur bancaire.
Vendredi, l'indice vedette a terminé une séance sans relief sur une très légère hausse de 0,10% à 3.725,82 points. Sur la semaine, il est parvenu à gagner 1,46%.
Tout comme Paris, la Bourse de New York a tourné au ralenti, faute d'indicateurs économiques majeurs vendredi. Le Dow Jones a gagné 0,46% et le Nasdaq 0,28%.
De son côté, la Bourse de Tokyo a gagné 0,89% dans un marché calme.
Lundi la séance devrait être animée principalement par l'accord dit de Bâle III trouvé dimanche soir sur la réforme du secteur financier, qui devra être avalisé lors du G20 de Séoul en novembre.
Les banquiers centraux et régulateurs, réunis à Bâle en Suisse, ont prévu notamment un relèvement des fonds propres des établissements financiers, à partir du 1er janvier 2013, dans un effort pour renforcer leur solidité face à de futures crises.
L'attente de cette accord avait pesé sur le secteur bancaire la semaine dernière, les investisseurs craignant qu'il n'impose à plusieurs banques de lever en masse des capitaux.
La Fédération bancaire française (FBF) a d'ailleurs estimé que ce nouveau cadre réglementaire allait demander des "efforts considérables de la part des banques".
De son côté, la première banque allemande Deutsche Bank a annoncé dimanche la plus grande augmentation de capital de son histoire, 9,8 milliards d'euros, pour lui permettre de prendre le contrôle de la banque privée Postbank mais également de s'assurer davantage de fonds propres.
Les investisseurs n'auront par ailleurs que très peu d'indicateurs économiques à se mettre sous la dent, hormis la production industrielle en zone euro pour juillet à 09H00 GMT.
Alors que les derniers indicateurs américains ont éloigné la perspective d'une rechute de la première économie mondiale, le Fonds monétaire international (FMI) a affirmé que la reprise de l'économie mondiale allait se poursuivre, mais s'affaiblir d'ici fin 2010 et au premier semestre 2011.
Le nouveau président du Conseil des conseillers économiques de la Maison Blanche, Austan Goolsbee, a quant à lui prévenu que le chômage, qui touche 9,6% de la population active des Etats-Unis, allait "rester élevé".
VALEURS A SUIVRE:
AXA: la National Australia Bank (NAB), dont l'offre de 12,2 milliards de dollars américains pour la reprise d'Axa Asia Pacific Holding (Axa APH), filiale de l'assureur, a été rejetée par le gendarme australien de la concurrence, a indiqué dimanche étudier "toutes les options".
BNP PARIBAS, CREDIT AGRICOLE, DEXIA, NATIXIS et SOCIETE GENERALE: les banquiers centraux et régulateurs se sont mis d'accord dimanche sur de nouvelles règles prudentielles exigeant un niveau de fonds propres plus élevé.
Par ailleurs, la première banque allemande Deutsche Bank a annoncé vouloir lever 9,8 milliards d'euros de capitaux.
CARREFOUR a procédé à une première sélection parmi les prétendants au rachat de ses magasins en Asie du Sud-Est, éliminant son grand rival britannique Tesco, mais retenant son compatriote CASINO, affirme samedi le Wall Street Journal.
DANONE renonce à lancer en France son yaourt "Densia", censé aider à garder des os solides, après des tests qui se sont révélés peu concluants.
EADS: le constructeur aéronautique européen Airbus négocie avec Pékin la "vente ferme de 150 appareils" pour 16 milliards de dollars, et espère placer plusieurs dizaines d'autres avions, dont des A380, rapporte lundi La Tribune.
SANOFI-AVENTIS: la société de biotechnologies américaine Genzyme, cible d'une offre de rachat par le français, prévoit de supprimer 1.000 emplois dans le monde, soit environ 10% de son personnel, au cours des 15 prochains mois, rapporte le journal américain The Boston Globe.
PUBLICIS: le président du directoire Maurice Levy s'est dit confiant dans la capacité de son groupe à progresser plus vite que le marché au cours des prochains exercices, dans un entretien au quotidien La Tribune lundi.
SCOR est "plus optimiste" que ses concurrents quant à l'état actuel du marché de la réassurance, a déclaré dimanche Victor Peignet, directeur général de la branche non-vie du groupe, en marge des Rendez-vous de septembre à Monaco.
Par ailleurs, le premier réassureur mondial, l'allemand Munich Re, table sur une stabilisation de ses tarifs en réassurance non-vie à l'occasion des renouvellements de début 2011.
MEETIC: les fondateurs et actionnaires principaux du site de rencontres ont annoncé dimanche qu'ils avaient confié à une banque d'affaires un mandat pour étudier les "options stratégiques" de la société, mais qu'aucune décision sur une éventuelle vente n'avait été prise.