Les marchés européens devraient prolonger leur mouvement de baisse de mardi, mais avec une intensité moindre. Le CAC 40 avait perdu plus de 1%. Ce matin, les places asiatiques sont dans le rouge, mené par la Bourse de Tokyo (-2,18%) où les valeurs exportatrices sont pénalisées par la vigueur du yen à un plus haut niveau de 15 ans face au dollar. En Europe, les investisseurs réagiront à la cession par Vodafone de sa participation dans China Mobile pour 5,2 milliards d'euros et au nouveau plan stratégique du réassureur Scor.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau DayByDay note la formation d'un chandelier noir en forme de « passant de ceinture » dans un volume très réduit. Ce chandelier a enfoncé le support à 3667 points et a permis un appui sur 3625 points (soutien suivant). Cette configuration illustre donc une brève trêve entre haussiers et baissiers mais ne change pas fondamentalement la tendance : le bureau d'études DayByDay conserve un biais positif au-dessus du support à 3625 points. De nouveaux sommets sont toujours anticipé
Les valeurs à suivre
CAPGEMINI
Dassault Aviation a signé un contrat de trois ans avec Sogeti, l'un des spécialiste des services informatiques et d'ingénierie de proximité pour la transformation de sa production informatique. « L'enjeu de ce contrat est d'engager une transformation des processus, de l'organisation et de la production informatique de Dassault Aviation, en optimisant les coûts de fonctionnement et la qualité », a expliqué la filiale à 100% du Groupe Capgemini. Les deux groupes collaborent depuis 20 ans.
EDF
Le conseil d'administration d'EDF a approuvé la cession de ses réseaux de distribution d'électricité britanniques à Cheung Kong à la suite de l'offre irrévocable de ce dernier, pour une valeur des fonds propres de 3,2 milliard de livres sterling. « Cette cession ne remet pas en cause l'engagement du groupe EDF dans ce pays comme en atteste notre volonté de construire, aux côtés de partenaires comme Centrica, quatre nouveaux réacteurs de type EPR, si les conditions adéquates pour investir sont réunies », a souligné Vincent de Rivaz, P-DG dʼEDF Energy.
KEYYO
Keyyo a annoncé la signature d'un protocole d'accord avec les sociétés du groupe Amouroux lui permettant d'acquérir l'intégralité de sa participation au sein du groupe. A l'issue de cette opération, Keyyo portera sa participation de 5% à 33% du capital et de 3,3% à 26% des droits de vote de la société Normaction. Cet accord reste soumis à la ratification par la prochaine assemblée générale du 30 septembre 2010 d'un accord transactionnel entre la Société Normaction et les sociétés contrôlées par Jean Marc Amouroux ainsi que son homologation par le tribunal de commerce de Nanterre.
RIBER
Riber a enregistré au premier semestre une perte nette divisée par deux à 200 000 euros. Le résultat opérationnel est resté stable à -400 000 euros. Le chiffre d'affaires a baissé de 25,4% à 4,4 millions d'euros. « L'évolution des ventes s'explique principalement par la livraison de deux systèmes de recherche contre quatre au 1er semestre 2009 », a précisé le spécialiste de l'épitaxie par jets moléculaires (MBE). Au 31 août 2010, le carnet de commandes s'est établi à un niveau record de 19,1 millions d'euros, en hausse de 190% par rapport au 31 août 2009.
Les chiffres macroéconomiques
Aujourd'hui, les investisseurs attendent les chiffres du commerce extérieur de la France au mois de juillet à 8h45, la production industrielle en Allemagne pour le mois de juillet à 12 heures et le livre Beige de la Fed sur l'état de santé de l'économie américaine à 20 heures.
Ce matin, l'euro cote 1,2715 face au billet vert.
Hier à Paris
Les marchés actions européens ont clôturé en repli, pénalisés par le retour des mauvaises nouvelles. Les valeurs du secteur bancaire ont tiré les indices vers le bas après la publication d'un article pointant du doigt la sous-évaluation du risque souverain dans les comptes des banques européennes lors des tests de résistance. Par ailleurs, les investisseurs ont été déçus par le recul inattendu des commandes à l'industrie en Allemagne et par le mauvais accueil de Wall Street au nouveau plan de relance d'Obama. Le CAC 40 a perdu 1,11% à 3643,81 points et l'Eurotop 100 0,23% à 2235,94 points.
Hier à Wall Street
Les marchés américains ont clôturé la séance de mardi à la baisse sur fond d'inquiétudes sur la solidité du système bancaire européen. Ces craintes, portant sur les nouvelles règles de solvabilité bientôt imposées par Bâle III, ont pesé sur les valeurs financières outre-Atlantique. Cette tendance a été accentuée par des prises de bénéfices, alors que les marchés américains ont réalisé de bonnes performances la semaine dernière. Le Dow Jones a reculé de 1,03% à 10 340,69 points et le Nasdaq a chuté de 1,11% à 2 208,89 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Ventes au détail : Ces chiffres sont très suivis par les économistes car les ventes au détail constituent une part importante de la consommation des ménages. Aux Etats-Unis, elles représentent ainsi le tiers de la consommation qui est la principale composante du PIB. Ils permettent également de valider ou relativiser les indications de l'indice de confiance des ménages du Conference Board.
Outre Atlantique ce rapport est publié par le département américain du commerce qui donne une estimation du total des ventes au détail (y compris celles des produits alimentaires) réalisées sur un mois, d'après un échantillon de 5000 établissements détaillants.
ISM (indice) : L'ISM, l'association des directeurs d'achats américains (Institut for Supply Management, anciennement NAPM) publie, le premier jour ouvré de chaque mois, à 16h00 (heure de Paris), un rapport sur l'activité du secteur manufacturier d'après son enquête réalisée au cours du mois précédent auprès de responsables des achats de plus de 400 entreprises de 20 secteurs manufacturiers.
Le volet le plus attendu de ce "Report On Business" est l'indice composite Purchasing Managers Index (qui combine les indicateurs spécifiques du niveau des prises de commandes, de la production, de l'emploi, des livraisons et des stocks). Cet indice PMI s'avère un très bon indicateur avancé de l'économie. On considère qu'au-delà de 50 %, il signale une expansion du secteur manufacturier, et une contraction en deçà, et qu'un indice qui se maintient durablement sous les 42,7 % signale une contraction de l'ensemble de l'économie.