Les places européennes évoluent autour du point d'équilibre à la mi-séance. Les valeurs financières continuent à peser, alors que divers articles de presse et déclarations d'analystes mettent en doute la solidité du secteur bancaire européen. Les investisseurs semblent toutefois désireux de reprendre leur souffle après la violente chute observée hier, et la tendance reste mitigée avant l'ouverture de Wall Street. Peu avant 12h30, l'indice CAC 40 recule de 0,21% à 3 636,07 points tandis que l'Eurotop 100 avance de 0,16% à 2 239,78 points.
L'action Swisscom recule de 0,30% à 396,50 francs suisses tandis que l'action Fastweb bondit de 33,63% à 17,92 euros à la Bourse de Milan. L'opérateur télécoms historique suisse souhaite racheter les actionnaires minoritaires de l'opérateur alternatif italien pour 18 euros par action. Le montant total de l'opération s'élève à 256 millions d'euros. Swisscom détient actuellement 82,082% des actions de Fastweb. Le groupe suisse a l'intention de retirer les titres de l'entreprise de la bourse de Milan.
STMicroelectronics (- 2,86% à 5,405 euros) connaît l'une des plus fortes baisses de l'indice CAC 40, lesté par UBS qui a abaissé sa recommandation de Neutre à Sous-pondérer sur le secteur des semi-conducteurs en Europe. Il a également adopté une opinion négative sur le secteur au niveau mondial. Concernant le fabricant franco-italien, celui-ci demeure la valeur qu'il apprécie le moins dans le secteur avec un objectif de cours réduit de 6,45 euros à 5,65 euros. Le broker motive sa dégradation par quatre raisons.
Sanofi-Aventis (+1,31% à 26,55 euros) signe la plus forte performance du CAC 40, soutenu par Citigroup. Dans une note de recherche, la banque américaine a relevé son objectif de cours sur le groupe pharmaceutique de 61 à 70 euros tout en réitérant sa recommandation d'Achat. En dépit de la médiocre performance annuelle de l'action, le broker pense qu'elle pourrait connaître un tournant dans les 12 mois à venir. Le bureau d'études fonde son optimisme sur des perspectives 2013 qu'il estime plus robuste que le consensus et sur le lancement de nouveaux produits prometteurs après cette date.
Les chiffres macroéconomiques
Le déficit commercial de la France s'est creusé à 4,18 milliards d'euros en juillet après 3,72 milliards d'euros en juin, ont annoncé les Douanes. Le consensus Reuters était de -4 milliards d'euros.
La production industrielle de l'Allemagne a progressé de 0,1% au mois de juillet contre une hausse de 1,0% attendue par les analystes. En juin, ce chiffre avait reculé de 0,6%.
Le livre Beige de la Fed sur l'état de santé de l'économie américaine est attendu à 20 heures.
A la mi-séance, l'euro cote 1,2715 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Ventes au détail : Ces chiffres sont très suivis par les économistes car les ventes au détail constituent une part importante de la consommation des ménages. Aux Etats-Unis, elles représentent ainsi le tiers de la consommation qui est la principale composante du PIB. Ils permettent également de valider ou relativiser les indications de l'indice de confiance des ménages du Conference Board.
Outre Atlantique ce rapport est publié par le département américain du commerce qui donne une estimation du total des ventes au détail (y compris celles des produits alimentaires) réalisées sur un mois, d'après un échantillon de 5000 établissements détaillants.
balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.