Les marchés actions européens ont terminé la semaine sur une note résolument optimiste. La publication de chiffres de l'emploi meilleurs que prévu aux Etats-Unis au mois d'août a conforté le regain de confiance des investisseurs dans les perspectives économiques. Les indices ont néanmoins réduit leurs gains après l'annonce d'un ISM américain des services inférieur aux attentes au mois d'août. Les valeurs des secteurs bancaires et cycliques ont bénéficié de ce retour de la confiance. Le CAC 40 a finalement clôturé sur un gain de 1,12% à 3672,20 points. En cinq séances, l'indice a gagné 4,7%.
Il y avait bien anguille sous roche. Contraint par la publication dans la presse suisse de rumeurs selon lesquelles il envisageait des suppressions d'emplois massives au niveau mondial, le groupe pharmaceutique bâlois a annoncé vendredi matin un plan de réduction de coûts. Le laboratoire a repoussé à la fin de l'année l'annonce du nombre de suppressions de postes. Ce plan doit permettre à Roche de faire face à la pression croissante sur les coûts régnant dans le domaine de la santé, notamment en Europe et aux Etats-Unis. L'action a progressé de 1,79% à 142,20 francs suisses.
A Paris, GDF Suez (+ 1,61% à 25,95 euros) a signé longtemps l'une des plus fortes hausses du CAC 40, soutenu par son alliance avec le brésilien Eletrobas. A l'instar de Vivendi et Capgemini, le groupe d'énergie est allé chercher un relais de croissance prometteur du côté de Sao Paulo. L'objectif du géant français de l'énergie, déjà premier producteur privé d'énergie au Brésil, est de développer en partenariat avec le premier électricien brésilien des projets communs en Amérique Latine, en Amérique Centrale et éventuellement, en Afrique.
Neopost (+ 1,96% à 56,75 euros) a affiché une bonne partie de la séance l'une des plus fortes hausses de l'indice sbf 120 après avoir publié un chiffre d'affaires rassurant au deuxième trimestre. Le récent profit warning de son concurrent américain Pitney Bowes avaient suscité l'inquiétude des investisseurs sur la performance du français. Le fournisseur mondial de solutions de traitement du courrier a réalisé au deuxième trimestre un chiffre d'affaires 243,9 millions d'euros, en hausse de 6,9%. A taux de change constants, la hausse du chiffre d'affaires s'établit à 1,4%, soit légèrement mieux que le consensus de 1,2%.
Les chiffres macroéconomiques
Le rythme de croissance du secteur privé a légèrement ralenti en Europe au mois d'août. En effet, l'indice composite des directeurs d'achats (PMI), qui intègre les secteurs des services et de l'industrie, s'est élevé à 56,2 le mois dernier contre 56,7 en juillet, a annoncé Markit. La première estimation était de 56,1. « « Les dernières données PMI ne suggèrent actuellement qu'un léger ralentissement de l'expansion au troisième trimestre par rapport au solide taux de croissance du PIB de 1% du deuxième trimestre », a expliqué Rob Dobson, Senior Economist à Markit.
Aux Etats-Unis, le département du travail a comptabilisé pour le mois d'août 67 000 créations d'emplois dans le privé, contre un consensus de + 41 000. Au total, 54 000 emplois ont été supprimés au mois d'août. Les économistes redoutaient 100 000 suppressions. Le taux de chômage est ressorti au mois d'août à 9,6%, conformément aux attentes. Au mois de juillet, ce taux s'était établi à 9,5%. Par ailleurs, les créations d'emplois dans le privé en juillet ont été révisées à 107 000 contre 71 000 annoncées initialement. De plus, le chiffre des suppressions d'emplois de juillet a été révisé à 54 000 contre 131 000 annoncé initialement.
L'indice ISM américain des services au mois d'août a chuté à 51,5 après 54,3 en juillet. Le consensus visait 53,5 en août.
A la clôture de la Bourse de Paris, l'euro cote 1,2863 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Ventes au détail : Ces chiffres sont très suivis par les économistes car les ventes au détail constituent une part importante de la consommation des ménages. Aux Etats-Unis, elles représentent ainsi le tiers de la consommation qui est la principale composante du PIB. Ils permettent également de valider ou relativiser les indications de l'indice de confiance des ménages du Conference Board.
Outre Atlantique ce rapport est publié par le département américain du commerce qui donne une estimation du total des ventes au détail (y compris celles des produits alimentaires) réalisées sur un mois, d'après un échantillon de 5000 établissements détaillants.