Le rouge est la couleur de cette séance comme elle est celle du mois d'août. Une couleur qui pourrait rester à la mode au cours des prochaines semaines, septembre étant un mois historiquement de baisse pour les marchés actions. Les investisseurs privilégient la prudence après la clôture décevante à Wall Street et dans l'attente d'une série de statistiques américaines, dont la confiance des consommateurs. A Paris, Iliad échappe à la baisse grâce à ses solides résultats semestriels. Vers 12h20, l'indice CAC 40 cède 0,93% à 3454,75 points et le FTSE Eurotop 100 0,98% à 2137,33 points.
Carrefour perd 1,62% à 35,525 euros après avoir dévoilé des résultats semestriels en ligne avec ses prévisions communiquées en juillet. Le numéro deux mondial de la distribution a également confirmé ses objectifs 2010. Carrefour a réalisé au premier semestre 2010 un résultat net des activités poursuivies, part du Groupe, de 67 millions d'euros, contre une perte de 48 millions en juin 2009. Le résultat opérationnel courant du distributeur a affiché une hausse de 7,6% à 1,096 milliard d'euros.
En revanche, Iliad s'adjuge 1,76% à 70,12 euros. La maison mère du fournisseur d'accès Internet haut débit Free a annoncé une nette amélioration de sa rentabilité au premier semestre grâce au redressement plus rapide que prévu d'Alice, racheté à Telecom Italia en 2008. Le groupe a ainsi réalisé un résultat net de 171,4 millions d'euros, en progression de 138,1%, dopé par un résultat exceptionnel de 39,9 millions d'euros.
Mersen (ex-Carbone Lorraine) (-4,11% à 27,03 euros) signe la plus forte baisse de l'indice SBF 120, pénalisé par des résultats semestriels et des perspectives jugés décevants par certains analystes. Sur les six premiers mois de l'année, le fabricant de matériaux haute performance a réalisé un résultat net de 17,3 millions d'euros, en hausse de 25,3%. Le résultat opérationnel courant s'est élevé à 34,4 millions d'euros, représentant une marge d'exploitation courante de 9,9 % contre respectivement 28,9 millions d'euros et 9,5 % l'an dernier.
Les chiffres macroéconomiques
Selon une estimation rapide publiée par Eurostat, l'office statistique de l'Union européenne, le taux d'inflation annuel de la zone euro s'établirait à 1,6% en août 2010. Ce chiffre est conforme aux attentes. En juillet, le taux était de 1,7%.
Le taux de chômage corrigé des variations saisonnières s'est établi à 10% en juillet 2010 dans la zone euro, inchangé par rapport à juin. Il était de 9,6% en juillet 2009. Le consensus Reuters était de 10%.
Aux Etats-Unis, la journée commence avec l'indice S&P Case-Shiller des prix dans l'immobilier pour juin à 15h. Puis, c'est au tour de l'indice des directeurs d'achat de Chicago pour août à 15h45 et de l'indice de confiance du consommateur du Conference Board pour août à 16h. Enfin, le compte rendu du comité de politique monétaire de la Fed du 10 août sera publié à 20h.
A la mi-séance, l'euro cote 1,2695 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.