Les marchés européens ont fini en ordre dispersé. Des statistiques américaines globalement supérieures aux attentes ont permis d'effacer les pertes du début de séance provoquées par la clôture décevante de Wall Street mardi. Les prix des logements et la confiance des consommateurs ont en effet positivement surpris. A Paris, les résultats d'Iliad ont été bien accueillis à la différence de ceux de Carrefour. L'indice CAC 40 a clôturé en hausse de 0,11% à 3490,79 points. Le FTSE Eurotop 100 a cédé 0,27% à 2142,58 points.
Carrefour a perdu 0,78% à 35,83 euros après avoir dévoilé des résultats semestriels en ligne avec ses prévisions communiquées en juillet. Le numéro deux mondial de la distribution a également confirmé ses objectifs 2010. Carrefour a réalisé au premier semestre 2010 un résultat net des activités poursuivies, part du Groupe, de 67 millions d'euros, contre une perte de 48 millions en juin 2009. Le résultat opérationnel courant du distributeur a affiché une hausse de 7,6% à 1,096 milliard d'euros.
En revanche, Iliad s'est adjugé 6,76% à 74,20 euros. La maison mère du fournisseur d'accès Internet haut débit Free a annoncé une nette amélioration de sa rentabilité au premier semestre grâce au redressement plus rapide que prévu d'Alice, racheté à Telecom Italia en 2008. Le groupe a ainsi réalisé un résultat net de 171,4 millions d'euros, en progression de 138,1%, dopé par un résultat exceptionnel de 39,9 millions d'euros.
Mersen (ex-Carbone Lorraine) (- 3,51% à 27,20 euros) a signé l'une des plus fortes baisses de l'indice SBF 120, pénalisé par des résultats semestriels et des perspectives jugés décevants par certains analystes. Sur les six premiers mois de l'année, le fabricant de matériaux haute performance a réalisé un résultat net de 17,3 millions d'euros, en hausse de 25,3%. Le résultat opérationnel courant s'est élevé à 34,4 millions d'euros, représentant une marge d'exploitation courante de 9,9 % contre respectivement 28,9 millions d'euros et 9,5 % l'an dernier.
Les chiffres macroéconomiques
Aux Etats-Unis, l'indice Case-Shiller qui mesure les prix de l'immobilier dans les 20 principales métropoles américaines, a progressé de 0,3% en juin en données corrigées des variations saisonnières. Il avait progressé de 0,5% en mai. Les économistes interrogés par Reuters tablaient sur une hausse de 0,2% en juin.
L'indice des directeurs d'achat de la région de Chicago est ressorti à 56,7 en août, ce qui est légèrement au consensus Reuters de 57. Cet indice s'élevait à 62,3 en juillet.
L'indice de confiance des consommateurs du Conference Board a progressé à 53,5 en août, contre 51 en juillet (chiffre révisé de 50,4). Le consensus Reuters était de 50,5.
Selon une estimation rapide publiée par Eurostat, l'office statistique de l'Union européenne, le taux d'inflation annuel de la zone euro s'établirait à 1,6% en août 2010. Ce chiffre est conforme aux attentes. En juillet, le taux était de 1,7%.
Le taux de chômage corrigé des variations saisonnières s'est établi à 10% en juillet 2010 dans la zone euro, inchangé par rapport à juin. Il était de 9,6% en juillet 2009. Le consensus Reuters était de 10%.
A la clôture, l'euro cote 1,2709 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.