Les futures sur indices prédisent une ouverture en hausse des marchés européens dans le sillage de Wall street, qui a clôturé hier sur de modestes gains. Les opérateurs attendent aujourd'hui la décision de la BCE et celle de la Banque d'Angleterre concernant les taux d'intervention. Si le statu quo devrait être adopté une fois de plus, les investisseurs seront attentifs aux déclarations des deux institutions concernant notamment la reprise au sein de la zone euro.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau DayByDay note la formation d'une bougie blanche, avec un petit corps et deux mèches basse et haute importantes, le tout dans un volume faible. Le fait marquant se situe au niveau de la mèche basse, qui a validé une deuxième fois le support à 3716 points. Ce niveau va jouer un rôle clef dans l'analyse : au-dessus, les probabilités de franchissement de 3765 points seront importantes. Le bureau d'études DayByDay conserve un biais neutre entre les deux bornes. Toute rupture de 3716 points constituera un franc signal baissier, qui donnerait une cible à 3601 points.
Les valeurs à suivre
AST GROUPE
Le chiffre d'affaires d'AST Groupe est ressorti à 40,75 millions d'euros au premier semestre, en baisse de 6,08% par rapport à la même période l'année précédente. Dans un communiqué, la société souligne que l'activité Diffus (Maisons individuelles) a confirmé l'accélération de ses facturations consécutivement au redressement de ses ventes en juin 2009. Elle a enregistré sur le trimestre un chiffre d'affaires de 11,4 millions d'euros, réduisant l'écart d'activité avec 2009 à - 7,9% contre - 41% au premier trimestre.
EDF
EDFa enregistré mercredi la plus forte hausse des valeurs de l'indice CAC 40 avec une progression de 5,48% à 35,13 euros. Le titre a bénéficié de deux bonnes nouvelles : une hausse des tarifs de l'électricité en France plus importante que prévu et le relèvement de la recommandation de Cheuvreux de Sous-performance à Surperformance. Le bureau d'études estime que toutes les mauvaises nouvelles sont désormais intégrées dans les cours alors que le titre affiche la plus mauvaise performance du secteur des utilities en Europe depuis le début de l'année.
ILIAD
Iliad a perdu 1,39% à 67,91 euros mercredi après la publication d'un chiffre d'affaires en ligne avec les attentes au premier semestre. Il s'est élevé à 1,015 milliard d'euros, en croissance de 4,6% au premier semestre. La performance commerciale de Free a cependant déçu les analystes avec le recrutement de seulement 37 000 abonnés au deuxième trimestre, à comparer avec un consensus de 46 000. Comme attendu par les investisseurs, la tendance est à l'amélioration chez Alice qui a perdu 27 000 clients, après la perte de 40 000 clients au premier trimestre.
SOCIETE GENERALE
Après BNP Paribas, c'est aujourd'hui au tour de Société Générale de présenter des résultats supérieurs aux attentes au deuxième trimestre. La banque a présenté un résultat net part du groupe multiplié par 3,5 à 1,084 milliard d'euros et un résultat brut d'exploitation de 2,614 milliards d'euros, en augmentation de 62,5%. Ce dernier progresse de 54% à périmètre et taux de change constants. Le coût du risque a baissé de 6% à 1,01 milliard d'euros. Les analystes interrogés par Reuters tablaient en moyenne sur un résultat net de 732 millions d'euros et un coût du risque de 1,183 milliard d'euros.
Les chiffres macroéconomiques
12h00
Commandes à l'industrie pour le mois de juin / ALLEMAGNE
13h00
Décision de politique monétaire de la Banque d'Angleterre / ROYAUME-UNI
13h45
Décision de Politique monétaire de la BCE / ZONE EURO
14h30
Nouvelles demandes hebdomadaires d'allocation chômage / ETATS-UNISUne demi-heure avant l'ouverture, l'euro cote 1,3152 face au dollar américain.
Hier à Paris
Les marchés européens se sont retournés à la hausse grâce à des statistiques économiques américaines meilleures au prévu. Les créations d'emplois ont été légèrement supérieures aux attentes dans le secteur privé et le secteur des services a enregistré une accélération surprise de sa croissance en juillet. A Paris, Société Générale s'est distingué grâce à de bons résultats trimestriels alors que le secteur était mal orienté en Europe. L'indice CAC 40 a clôturé en hausse de 0,35% à 3760,72 points. Le FTSE Eurotop 100 a gagné 0,26% à 2248,45 points.
Hier à Wall Street
Les principaux indices américains ont clôturé en hausse la séance de mercredi après la publication de deux statistiques économiques meilleures qu'attendu. L'enquête ADP a révélé une croissance plus forte que prévu de l'emploi privé au mois de juillet, tandis que l'indice ISM a montré une accélération inattendue de l'activité dans les services. Les investisseurs attendent la publication demain des chiffres de l'emploi pour le mois de juillet. Le Dow Jones a gagné 0,41% à 10 680,43 points et le Nasdaq a progressé de 0,88% à 2 303,57 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
ISM (indice) : L'ISM, l'association des directeurs d'achats américains (Institut for Supply Management, anciennement NAPM) publie, le premier jour ouvré de chaque mois, à 16h00 (heure de Paris), un rapport sur l'activité du secteur manufacturier d'après son enquête réalisée au cours du mois précédent auprès de responsables des achats de plus de 400 entreprises de 20 secteurs manufacturiers.
Le volet le plus attendu de ce "Report On Business" est l'indice composite Purchasing Managers Index (qui combine les indicateurs spécifiques du niveau des prises de commandes, de la production, de l'emploi, des livraisons et des stocks). Cet indice PMI s'avère un très bon indicateur avancé de l'économie. On considère qu'au-delà de 50 %, il signale une expansion du secteur manufacturier, et une contraction en deçà, et qu'un indice qui se maintient durablement sous les 42,7 % signale une contraction de l'ensemble de l'économie.
Ventes au détail : Ces chiffres sont très suivis par les économistes car les ventes au détail constituent une part importante de la consommation des ménages. Aux Etats-Unis, elles représentent ainsi le tiers de la consommation qui est la principale composante du PIB. Ils permettent également de valider ou relativiser les indications de l'indice de confiance des ménages du Conference Board.
Outre Atlantique ce rapport est publié par le département américain du commerce qui donne une estimation du total des ventes au détail (y compris celles des produits alimentaires) réalisées sur un mois, d'après un échantillon de 5000 établissements détaillants.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.