Les marchés européens sont toujours orientés en hausse à la mi-séance, dans l'attente de l'ouverture de Wall Street. Le secteur bancaire contribue largement à cette hausse, soutenu par plusieurs publications meilleures que prévu en Europe. Les investisseurs attendent les déclarations de la BCE concernant la politique monétaire et l'ENVIRONNEMENT économique européen. Peu avant 12h30, les indices CAC 40 et Eurotop 100 progressaient respectivement de 0,97% à 3 796,95 points et de 0,30% à 2 255,25 points.
Barclays (- 3,34% à 328,50 pence) a publié un bénéfice net part du groupe de 2,431 milliards de livres au premier semestre, en hausse de 29%. Le bénéfice avant impôt est ressorti à 3,95 milliards de livres, contre 3,4 milliards seulement anticipé par les analystes. Ces résultats s'expliquent notamment par la baisse des créances douteuses, qui ont plongé de 32% à 3,08 milliards de livres. Le ratio de solvabilité core Tier 1 est ressorti à 10%. La direction reste toutefois prudente dans ses perspectives, évoquant un environnement économique qui reste « incertain ».
Havas (+ 3,63% à 3,855 euros) affiche la plus forte progression de l'indice SBF 120, dopé par le relèvement de la recommandation d'HSBC de Neutre à Surpondérer. L'objectif de cours a été rehaussé de 4,4 euros à 4,6 euros. Le bureau d'études a relevé ses prévisions sur les agences de communication françaises afin de prendre en compte une amélioration des perspectives du marché publicitaire avec une accélération de la croissance au deuxième trimestre. Une croissance, qui selon le bureau d'études, devrait entraîner une progression des marges.
Sopra gagne 2,09% à 56,66 euros grâce à la publication de résultats semestriels largement supérieurs aux attentes. La SSII a en particulier bénéficié du dynamisme de son activité d'édition de logiciels Axway. Le groupe a réalisé résultat net de 19,8 millions d'euros, en hausse de 83,3% et un résultat opérationnel courant de 42,2 millions d'euros, en progression de 59,2%. Les attentes des professionnels de la finance ont été nettement dépassées ; le consensus s'élevant à 31 millions d'euros.
Les chiffres macroéconomiques
La décision de politique monétaire de la Banque d'Angleterre est attendue à 13h, suivie de celle de la BCE à 13h45.
Les nouvelles demandes hebdomadaires d'allocation chômage aux Etats-Unis seront publiées à 14h30.
A la mi-séance, l'euro cote 1,3152 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Ventes au détail : Ces chiffres sont très suivis par les économistes car les ventes au détail constituent une part importante de la consommation des ménages. Aux Etats-Unis, elles représentent ainsi le tiers de la consommation qui est la principale composante du PIB. Ils permettent également de valider ou relativiser les indications de l'indice de confiance des ménages du Conference Board.
Outre Atlantique ce rapport est publié par le département américain du commerce qui donne une estimation du total des ventes au détail (y compris celles des produits alimentaires) réalisées sur un mois, d'après un échantillon de 5000 établissements détaillants.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.