Les marchés européens ont fini en légère baisse. Les indices avaient creusé leurs pertes en début d'après-midi en raison d'une croissance américaine décevante au deuxième trimestre. Les deux autres statistiques (Chicago et confiance des consommateurs) ont permis de limiter la casse. Certaines valeurs françaises ont cependant affiché de belles progressions grâce à leurs résultats et perspectives. Alcatel-Lucent, EADS et Schneider Electric font partie de ces privilégiés. L'indice CAC 40 a clôturé en repli de 0,24% à 3643,14 points. Le FTSE Eurotop 100 a cédé 0,1% à 2192,77 points.
British Airways (+ 1,94 % à 220,20 pence) a affiché l'une des plus fortes hausses de l'indice ftse 100 après avoir dévoilé des pertes inférieures aux attentes. Au deuxième trimestre, la compagnie aérienne britannique a essuyé une perte avant impôts de 164 millions de livres contre une perte de 148 millions de livres un an plus tôt. Les résultats du groupe ont été pénalisés par l'impact du nuage de cendres en provenance du volcan islandais sur le trafic et par un mouvement de grève des personnels de cabine. Ces perturbations lui ont coûté 250 millions de livres.
A Paris, Alcatel-Lucent (+ 11,07 % à 2,297 euros) a fin en tête de l'indice CAC 40 grâce à une performance trimestrielle meilleure que prévu. Cette bonne nouvelle a été d'autant plus appréciée que son concurrent Ericsson avait lui déçu la semaine dernière. Les deux équipementiers télécoms ont pourtant été handicapés par une pénurie de composants qui devrait perdurer. Ce qui n'a pas empêché Alcatel-Lucent de confirmer ses objectifs 2010.
En revanche, Lafarge a perdu 3,89% à 41,80 euros après avoir abaissé les prévisions de croissance sur ses marchés pour l'année en raison de l'évolution de la demande observée au cours du deuxième trimestre. Le cimentier prévoit désormais une variation de la demande de ciment comprise entre -1 et +3 % en 2010 par rapport à 2009. Le groupe a également annoncé que ses réductions de coûts structurels devraient dépasser notre objectif de 200 millions d'euros cette année. Par ailleurs, sur l'ensemble, une bonne tenue des prix est attendue pour l'année, en dépit d'érosions localisées.
Les chiffres macroéconomiques
Le taux de chômage corrigé des variations saisonnières est resté stable à 10% en juin dans la zone euro. Ce chiffre est conforme aux attentes des économistes interrogés par Reuters. Le taux de chômage était de 9,5% en juin 2009.
Selon une estimation rapide publiée par Eurostat, l'office statistique de l'Union européenne, le taux d'inflation annuel de la zone euro s'établirait à 1,7% en juillet 2010. Le consensus Reuters était de 1,7%. En juin, le taux était de 1,4%.
L'indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan s'est élevé à 67,8 en juillet, selon l'estimation finale. Les économistes interrogés par Briefing s'attendaient en moyenne à ce qu'il ressorte à 67,5.
L'indice des directeurs d'achat de la région de Chicago s'est élevé à 62,3 en juillet. Le consensus Briefing était de 56,3. Cet indice était ressorti à 59,1 en juin.
La croissance s'est élevée à 2,4% au deuxième trimestre aux Etats-Unis, selon une première estimation, ce qui légèrement inférieur au consensus de 2,5%. Le chiffre du premier trimestre a été relevé de 2,7% à 3,7%.
A la clôture, l'euro cote 1,3041 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.