Les marchés européens s'apprêtent à rebondir dans le sillage des places asiatiques. Selon Bloomberg, elles ont bénéficié de la publication de bons résultats de la part de sociétés comme Honda. A Paris, BNP Paribas a également dévoilé des résultats en hausse et supérieurs aux attentes. Le secteur pourrait profiter de cette publication. Air Liquide, le spécialiste des gaz industriels, a annoncé une accélération de sa croissance au deuxième trimestre et réitéré ses objectifs 2010. Sur le plan économique, les investisseurs attendent l'indice des directeurs d'achat dans le secteur manufacturier.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau DayByDay note la formation d'une bougie presque opposée à celle de jeudi. Dotée d'une longue mèche basse proche du support à 3585 points, d'un corps blanc et d'une petite mèche haute, elle temporise les 3 bougies baissières précédentes et montre que les acheteurs n'ont pas rendu les armes. Le bureau d'études DayByDay conserve néanmoins son avis baissier vers le support à 3585 points.
Les valeurs à suivre
ALCATEL-LUCENT
La fin de semaine dernière a été propice aux valeurs technologiques. Après Capgemini jeudi, c'était vendredi au tour d'Alcatel-Lucent (+ 11,07 % à 2,297 euros) d'afficher la plus forte hausse de l'indice CAC 40 grâce à une performance trimestrielle meilleure que prévu. Cette bonne nouvelle a été d'autant plus appréciée que son concurrent Ericsson avait lui déçu la semaine dernière. Les deux équipementiers télécoms ont pourtant été handicapés par une pénurie de composants qui devrait perdurer. Ce qui n'a pas empêché Alcatel-Lucent de confirmer ses objectifs 2010.
EIFFAGE
Eiffage a réalisé au deuxième trimestre 2010 un chiffre d'affaires de 3,5 milliards d'euros, en progression de 2,2% Cette augmentation a été constatée aussi bien dans les activités Travaux (+ 1,5 % à 3,041 milliards d'euros) que dans les Concessions (+ 6,8 % à 506 millions d'euros). Le chiffre d'affaires consolidé du premier semestre 2010 s'établit ainsi à 6,5 milliards d'euros, en léger retrait sur celui de l'année précédente : - 0,8 % à périmètre constant et - 2,6 % à périmètre et change constants.
LAFARGE
Lafarge (-3,89% à 41,80 euros) a enregistré vendredi la plus forte baisse du CAC 40 après avoir abaissé les prévisions de croissance sur ses marchés pour l'année en raison de l'évolution de la demande observée au cours du deuxième trimestre. Le cimentier prévoit désormais une variation de la demande de ciment comprise entre -1 et +3 % en 2010 par rapport à 2009. Le groupe a également annoncé que ses réductions de coûts structurels devraient dépasser notre objectif de 200 millions d'euros cette année.
PUBLICIS
Publicis Groupe a signé un accord concernant l'acquisition d'AG2, une des plus grandes agences digitales et interactives au Brésil. « AG2 a développé une expertise en matière d'intelligence économique, un savoir-faire unique qui renforce ses compétences en gestion des marques dans l'univers interactif », a souligné le groupe de communication. Avant d'ajouter : « Cette acquisition illustre la forte volonté de Publicis Groupe de poursuivre son développement dans la communication numérique sur des marchés à forte croissance ».
Les chiffres macroéconomiques
Aujourd'hui, les investisseurs attendent l'indice des directeurs d'achat dans le secteur manufacturier pour le mois de juillet pour la zone euro à 10 heures et pour les Etats-Unis à 16 heures. Les dépenses de construction pour le mois de juin aux Etats-Unis sont également attendues à 16 heures.
Ce matin, l'euro cote 1,3073 face au billet vert.
Vendredi à Paris
Les marchés européens ont fini en légère baisse. Les indices avaient creusé leurs pertes en début d'après-midi en raison d'une croissance américaine décevante au deuxième trimestre. Les deux autres statistiques (Chicago et confiance des consommateurs) ont permis de limiter la casse. Certaines valeurs françaises ont cependant affiché de belles progressions grâce à leurs résultats et perspectives. Alcatel-Lucent, EADS et Schneider Electric font partie de ces privilégiés. L'indice CAC 40 a clôturé en repli de 0,24% à 3643,14 points. Le FTSE Eurotop 100 a cédé 0,1% à 2192,77 points.
Vendredi à Wall Street
Les marchés américains ont fini a proximité de l'équilibre. Les statistiques du jour se sont neutralisées. Le ralentissement plus important que prévu de la croissance au deuxième trimestre a été neutralisé par un indice des directeurs d'achat supérieurs aux attentes pour la région de Chicago et par la hausse de la confiance des ménages. L'indice Dow Jones a fini à l'équilibre à 10 465,94 points (-0,01%) mais a gagné 0,4% sur la semaine. Le Nasdaq Composite a gagné 0,13% à 2204,70 points et cédé 0,65% sur la semaine.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.
Indice PMI (US) : Le PMI, tiré de l'anglais " Purchasing Managers Index ", est l'indicateur de l'activité dans le secteur manufacturier aux Etats-Unis. Il est fondé sur une enquête mensuelle réalisée auprès de directeurs d'achat de l'industrie américaine et donne une image immédiate de la santé de l'activité manufacturière. Baromètre de l'état de santé de l'économie américaine, cet indice est très suivi par les institutions financières pour décider de l'évolution des taux d'intérêt outre-Atlantique.
Indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan : très surveillé par les investisseurs, cet indicateur est le résultat d'une enquête mensuelle réalisée par l'université du Michigan auprès de plusieurs centaines de personnes au sujet de leur situation financière et de l'économie américaine en général. Une hausse (baisse) prolongée de cette statistique est considérée comme le signe avant-coureur d'une accélération (ralentissement) de la croissance économique.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.