Les marchés européens ont clairement pris le virage de la baisse à la mi-séance alors que les futures sur les indices américains pointent vers une ouverture en baisse. Les groupes technologiques IBM et Texas Instruments ont dévoilé hier soir des résultats décevants. Tous les secteurs sont désormais dans le rouge en Europe. A Paris, Edenred, ancienne branche de services prépayés d'Accor, a bien réussi l'examen de passage de sa publication de ses ventes. Vers 12h25, l'indice CAC 40 perd 1,28% à 3441,67 points et le FTSE Eurotop 100 0,97% à 2093,48 points.
En Europe, Nokia (+ 3,92% à 7,032 euros) se distingue à la hausse au sein d'un secteur technologique mis à mal par les publications décevantes d'IBM et de Texas Instruments. Le titre de l'équipementier télécoms finlandais bénéficie d'une information du «Wall Street Journal» selon laquelle il pourrait changer de PDG d'ici la fin juillet. Olli-Pekka Kallasvuo pourrait être remplacé par un américain. Le quotidien affirme en effet que des cadres américains ont été approchés. Les analystes lui reprochent principalement de ne pas avoir trouvé la riposte au succès d'Apple dans les smartphones.
A Paris, le titre Edenred se distingue à la hausse avec une progression de 4,25% à 13,865 euros. La valeur enregistre la meilleure progression de l'indice SBF120 après avoir publié son chiffre d'affaires pour la première fois depuis la scission d'Accor. Edenred, ancienne branche de services prépayés du groupe hôtelier, a enregistré au premier semestre une hausse de son activité, grâce notamment au dynamisme de ses activités en Amérique latine. Le chiffre d'affaires total est ressorti 461 millions d'euros, en progression de 3,8% en données publiées.
Capgemini (- 3,41% à 34,57 euros) ferme la marche de l'indice CAC 40, pénalisé par la publication décevante d'IBM. Non seulement la plus importante société de services informatiques mondiale a dévoilé des ventes inférieures aux attentes au deuxième trimestre, mais le montant des contrats dans les services n'a pas non plus été à la hauteur. Ce qui pousse aujourd'hui les analystes à s'interroger sur le rythme de la reprise dans le secteur.
Les chiffres macroéconomiques
Les mises en chantier et les permis de construire pour le mois de juin aux Etats-Unis seront publiés à 14h30.
A la mi-séance, l'euro cote 1,2919 face au dollar.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.