Les mauvaises nouvelles se sont accumulées depuis la fin de la matinée faisant reculer les bourses européennes pour la cinquième séance consécutive. Les indices se sont retournés à la baisse après l'annonce de la réduction de 10 milliards de forints (35 millions d'euros) d'une émission d'obligations de l'Etat hongrois. La publication de résultats inférieurs aux attentes de la part de Goldman Sachs venant s'ajouter aux publications décevantes d'IBM a enuite définitivement enterré tout espoir de rebond. L'indice CAC 40 a clôturé en repli de 0,53% à 3458,02 points.
En Europe, Nokia (+ 2,44% à 6,93 euros) s'est distingué à la hausse au sein d'un secteur technologique mis à mal par les publications décevantes d'IBM et de Texas Instruments. Le titre de l'équipementier télécoms finlandais a bénéficié d'une information du «Wall Street Journal» selon laquelle il pourrait changer de PDG d'ici la fin juillet. Olli-Pekka Kallasvuo pourrait être remplacé par un américain. Le quotidien affirme en effet que des cadres américains ont été approchés. Les analystes lui reprochent principalement de ne pas avoir trouvé la riposte au succès d'Apple dans les smartphones.
A Paris, le titre Edenred ( +5,23 % à 13,995 euros) a affiché la meilleure progression de l'indice SBF120 après avoir publié son chiffre d'affaires pour la première fois depuis la scission d'Accor. Edenred, ancienne branche de services prépayés du groupe hôtelier, a enregistré au premier semestre une hausse de son activité, grâce notamment au dynamisme de ses activités en Amérique latine. Le chiffre d'affaires total est ressorti 461 millions d'euros, en progression de 3,8% en données publiées.
En revanche, Capgemini (- 3,23% à 34,635 euros) ferme la marche de l'indice CAC 40, pénalisé par la publication décevante d'IBM. Non seulement la plus importante société de services informatiques mondiale a dévoilé des ventes inférieures aux attentes au deuxième trimestre, mais le montant des contrats dans les services n'a pas non plus été à la hauteur. Ce qui pousse aujourd'hui les analystes à s'interroger sur le rythme de la reprise dans le secteur.
Les chiffres macroéconomiques
Les permis de construire ont progressé de 2,1% au mois de juin à 586 000 aux Etats-Unis contre 570 000 attendu par les investisseurs. Au mois de mai, 574 000 permis avaient été délivrés. Les mises en chantier ont en revanche chuté de 5% à 549 000 contre 580 000 attendu après un chiffre de 578 000 en mai (chiffre révisé de 593 000).
A la clôture, l'euro cote 1,2909 face au dollar.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.