D'abord hésitants, les indices actions européens ont plongé dans la perspective de l'ouverture négative de Wall Street. Les investisseurs ont mal accueilli la chute des indices d'activité de la Fed de New York et de la Fed de Philadelphie. Hier, la Fed avait révisé à la baisse ses prévisions croissance 2010. A la Bourse de Paris comme sur les autres places européennes, ce sont les valeurs défensives (Essilor, Carrefour et l'Oréal) qui ont le mieux résisté au repli des marchés. Le CAC 40 a terminé sur une perte de 1,41% à 3581,82 points. L'Eurotop 100 a cédé 1,01% à 2 169,57 points.
A la Bourse de Zurich, Novartis a cédé 1,30% à 53,05 francs suisses malgré des résultats trimestriels supérieurs aux attentes et le relèvement de ses prévisions annuelles. Le laboratoire bâlois table pour l'exercice 2010 sur une croissance des ventes, à taux de change constants, entre le milieu et le haut de la fourchette d'un taux à un chiffre (hors acquisition en cours de l'américain Alcon). Jusqu'à présent, le groupe anticipait une croissance des ventes dans le milieu de la fourchette.
A Paris, Accor (-0,42% à 23,775 euros) a limité ses pertes, soutenu par JPMorgan. Dans une note publiée ce matin, le broker a entamé le suivi du titre avec une recommandation Surpondérer et un objectif de cours de 28,90 euros. La phase de reprise du cycle hôtelier en cours devrait se traduire par un rebond des résultats et une réévaluation des sociétés du secteur, estime le bureau d'études. Ce dernier pense qu'Accor, en tant que "pure-player" de l'hôtellerie, est une valeur attrayante pour bénéficier de cet ENVIRONNEMENT favorable.
Eurofins Scientific a gagné lui 14,41% à 37,985 euros. Les investisseurs ont salué avec éclat l'annonce par le groupe, au travers d'un communiqué surprise, d'une inflexion positive de ses activités et de sa rentabilité au cours du deuxième trimestre 2010. Dans cette perspective, Gilbert Dupont a relevé son opinion sur le titre d'Alléger à Accumuler et porté son objectif de cours de 21 à 37 euros.
Les chiffres macroéconomiques
Aux Etats-Unis, l'indice de la Fed de New York, mesurant l'activité manufacturière de l'Etat, est tombé à 5,08 au mois de juillet contre 19,57 au mois de juin. Les économistes tablaient sur un indice de 18,50 au mois de juillet.
Les prix à la production ont baissé de 0,5% au mois de juin contre un consensus de -0,1%. Sur un an, les prix ont toutefois augmenté de 2,8%, contre un consensus de +3,1%.
Le département du Travail a comptabilisé 429 000 inscriptions au chômage durant la semaine close le 10 juillet. Les analystes visaient 450 000 nouvelles inscriptions. Le chiffre de la semaine précédente a été relevé de 454 000 à 458 000.
La production industrielle a augmenté au mois de juin de 0,1% alors que les économistes anticipaient une baisse de 0,1%. Le chiffre de mai a été confirmé à +1,3%. En rythme annuel, la production industrielle affiche une hausse de 6,6%. De son côté, la production manufacturière a reculé de 0,4% au mois de juin sur un mois.
L'indice des conditions d'activité industrielle de la Fed de Philadelphie (indice Phily Fed) est ressorti à 5,1 au mois de juillet contre 10 attendu et 8 au mois de juin.
A 17h30 l'euro cote 1,2906 par rapport au dollar.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.