Les marchés européens évoluent en légère baisse. La tendance finale dépendra des résultats de JPMorgan, attendus avant l'ouverture de Wall Street, mais également des nombreuses statistiques américaines. En Europe, le secteur bancaire continue de peser sur la tendance, de même que les valeurs liées aux matières premières. Hier, la Fed a révisé en baisse de 3,2%/3,7% à 3%/3,5% ses prévisions de croissance pour 2010. A Paris, Eurofins se distingue après avoir annoncé une activité meilleure que prévu au deuxième trimestre. Le CAC 40 perd 0,10% à 3629,38 points.
En hausse de 0,56% à 54,05 francs suisses, Novartis signe l'une des plus fortes hausses de la Bourse de Zurich, soutenu par des résultats trimestriels supérieurs aux attentes et le relèvement de ses prévisions annuelles. Le laboratoire bâlois table pour l'exercice 2010 sur une croissance des ventes, à taux de change constants, entre le milieu et le haut de la fourchette d'un taux à un chiffre (hors acquisition en cours de l'américain Alcon). Jusqu'à présent, le groupe anticipait une croissance des ventes dans le milieu de la fourchette.
A Paris, Accor (+ 2,32% à 24,43 euros) affiche la plus forte hausse du CAC 40, soutenu par JPMorgan. Dans une note publiée ce matin, le broker a entamé le suivi du titre avec une recommandation Surpondérer et un objectif de cours de 28,90 euros. La phase de reprise du cycle hôtelier en cours devrait se traduire par un rebond des résultats et une réévaluation des sociétés du secteur, estime le bureau d'études. Ce dernier pense qu'Accor, en tant que "pure-player" de l'hôtellerie, est une valeur attrayante pour bénéficier de cet ENVIRONNEMENT favorable.
Eurofins Scientific gagne lui 12,95% à 37,50 euros après avoir été momentanément suspendu sur un bond de 20,5% à 40 euros. Les investisseurs saluent avec éclat l'annonce par le groupe, au travers d'un communiqué surprise, d'une inflexion positive de ses activités et de sa rentabilité au cours du deuxième trimestre 2010. Dans cette perspective, Gilbert Dupont a relevé son opinion sur le titre d'Alléger à Accumuler et porté son objectif de cours de 21 à 37 euros.
Les chiffres macroéconomiques
Aux Etats-Unis, les investisseurs attendent l'indice des prix à la production pour le mois de juin, les inscriptions hebdomadaires au chômage et l'indice de la Fed de New York pour le secteur manufacturier (Empire Index) pour le mois de juillet à 14h30.
La production industrielle et le taux d'utilisation des capacités de production pour le mois de juin seront dévoilés à 15h15 et l'indice de la Fed de Philadelphie pour le mois de juillet à 16 heures.
A la mi-séance, l'euro cote 1,2790 par rapport au dollar.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.